Dédié à la recherche et au développement dans le domaine du génie électrique

Le cluster MEDEE lance son premier rendez-vous électrique

À Béthune le 21 mars dernier, le cluster MEDEE, dédié à la recherche et au développement dans le domaine du génie électrique, a organisé, un premier rendez-vous sur le thème des matériaux électriques.

Depuis sa création, il y a dix ans, le cluster MEDEE dénombre 70 adhérents dont 45 entreprises. © Aletheia Press/E.Chombart
Depuis sa création, il y a dix ans, le cluster MEDEE dénombre 70 adhérents dont 45 entreprises. © Aletheia Press/E.Chombart

Le pôle MEDEE (pour maîtrise énergétique des entraînements électriques) a lancé, ce 21 mars à Béthune, sa première rencontre sur le thème de l’électrique. L’association professionnelle et scientifique en génie électrique a réuni les acteurs académiques et professionnels du territoire pour travailler au développement du secteur.

Deux mots d’ordre ont été ciblés lors de cette journée réunissant chercheurs et entrepreneurs : rassembler et fédérer au travers de regards croisés et de témoignages. «Il s’agit de nouer des collaborations ensemble, décrit Nina Pona, chargée de projets au Pôle MEDEE. Cet évènement est là pour créer du lien autour des matériaux électriques qui représentent notre avenir.»

Développer une filière

Pour lutter contre le réchauffement climatique, la pollution ou encore la dépendance aux énergies fossiles, l’électricité est la solution. Selon RTE, la consommation d’électricité en France doit augmenter d’au moins 35% d’ici 2050. «La demande d’énergie électrique ne fait que croître, notre territoire joue un rôle central, il faut pousser au maximum ce matériau» affirme Stéphane Duchesne, professeur et directeur adjoint au Laboratoire systèmes électrotechniques et environnement (LSEE).

Pour augmenter cette part, qui s’établit à présent à 25%, la région Hauts-de-France peut compter sur l’e-mobility avec l’augmentation des véhicules électriques, la production d’hydrogène ainsi que les pompes à chaleur électriques. «Nous sommes une région actrice en matière de parcs éoliens ou de gigafactories par exemple» souligne Nina Pona. Le territoire se transforme grâce aux entreprises, mais demande rigueur sans faille. «Pour faire face au challenge du marché, il faut que nous soyons efficaces, que nous adoptions nos infrastructures et que nous développions l’e-mobility» complète Guy Ligi, responsable qualité de l’entreprise isberguoise Thyssenkrupp.

Tech3e

Ce premier rendez-vous était aussi l’occasion pour le cluster MEDEE de présenter un outil majeur du Béthunois : Tech3e. Ce projet, de plusieurs millions d’euros, se transformera d’ici fin 2025 en une plateforme technologique. Un laboratoire sera ainsi à disposition des étudiants et des entreprises. «C’est un énorme plateau, il y aura un toit cathédral pour faire voler des drones et développer des solutions avec des machines à la pointe», détaille Juliette Marrant-Defebvin, responsable administrative partenaire de Tech3e.

«C’est une première sur l’université d’Artois, c’est inédit» poursuit Nina Pona. En effet, cette plateforme permettra de faciliter la collaboration entre les académiques et les professionnels sur les besoins futurs. «Cela s’inscrit parfaitement dans la future vallée électrique, Tech3e deviendra un pilier» conclut la chargée de projets au Pôle MEDEE.