Le circuit Dijon – Prenois, un atout économique local
En route depuis 1972, le circuit automobile de Dijon – Prenois s’est construit une réputation européenne qui attire chaque année près de 330 000 visiteurs. Cette attractivité profite aux communes environnantes et plus largement au département.
"La première course sur le circuit a rapporté deux fois le produit de la taxe locale", explique Yannick Morizot, directeur général du circuit Dijon-Prenois, quand on évoque le poids économique du site sur son environnement. "Les passionnés à l’origine du projet ont prospecté différentes communes mais elles étaient réticentes. A Prenois, nous avions un terrain et l’équipe municipale a vu l’intérêt du projet et l’impact potentiel sur notre village rural aux portes de Dijon", rappelle Nathalie Bard, maire de Prenois. En 1972, le circuit ouvre ses portes. À cette époque, Prenois ne compte qu’un restaurant. Depuis, un autre s’est installé pour accompagner le développement local. Chaque année, 330 000 visiteurs se rendent au circuit pour participer à des évènements qui regroupent de 100 à 25 000 personnes.
Une commune riche
"Les retombées financières du circuit ont permis de goudronner les routes et contribué à améliorer le village", estime Yannick Morizot, ce que confirme la maire. "Nous avons refait les rues du village, nous disposons d’un réseau d’assainissement. Notamment grâce à la taxe sur les spectacles, dans les années 80, la municipalité a rénové un bâtiment pour en faire une salle des fêtes." L’élue insiste aussi sur les frais de scolarité des enfants de la commune allant à l’école élémentaire de Darois qui sont couverts par les retombées du circuit. "On nous qualifie de village riche", sourit la maire.
Le poids de l’argent
Entre 16 et 18 millions d’euros par an, telle est l’estimation des retombées économiques que fait Yannick Morizot. «"Le circuit a un impact dans un rayon de 30 à 40 kilomètres en faisant travailler les entreprises des travaux publics, de l’entretien forestier, de la restauration ainsi que des agriculteurs qui utilisent leur matériel pour entretenir le site." Mais le secteur qui profite le plus économiquement de la présence du circuit reste le logement touristique.
"Nous remplissons les hôtels et les maisons d’hôte", résume le responsable. De son côté, Nathalie Bard constate aussi cet impact local. "Prenois s’est densifié. Nous avons gagné une centaine d’habitants en peu de temps pour en compter 466 actuellement. Ils sont nombreux à prévoir une chambre ou une dépendance dédiée au logement de tourisme." Avec une clientèle à 95 % étrangère, les environs de Prenois ne sont pas les seuls à bénéficier du circuit. "Nos visiteurs voyagent et ils se rendent sur la route des Grands Crus par exemple." Le circuit Dijon – Prenois est aussi un employeur qui compte 12 collaborateurs annuels et une vingtaine en pleine saison.
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert