Actualités
Le Ceser Grand Est confirme le décrochage économique du Grand Est
Le Ceser Grand Est vient de présenter son tableau de bord sur la conjoncture économique et sociale dans la région Grand Est. Bilan des courses : le décrochage de l’économie régionale se poursuit.
«L’économie régionale continue à décrocher mais les indicateurs sociaux, à l’instant se maintiennent !» Constat établi par Jean-Paul Nollet, le président du groupe de travail conjoncture du Ceser (Conseil économique social et environnemental régional) Grand Est à l’occasion de la présentation, le 16 décembre, du tableau de bord de la conjoncture économique et sociale de la région.
Pas un scoop, la conjoncture est loin d’être au beau fixe et Marie-Claude Briet-Clémont, présidente du Ceser Grand Est parle tout simplement «d’un avis de tempête.»
Dans l’industrie, les carnets de commandes continuent de se dégrader. «La demande continue de décroître et entraîne une baisse de la production dans la plupart des secteurs industriels (chimie, métallurgie, automobile). Les stocks sont supérieurs à leur niveau d’équilibre et les trésoreries sont mises à mal, malgré une progression du prix des produits finis. Conjuguées à la situation politique internationale, les incertitudes demeurent élevées dans l’environnement politique actuel (débats fiscaux et budgétaires). L’emploi industriel, et principalement l’intérimaire, affiche une légère baisse», peut-on lire dans ce tableau de bord.
Dans la construction, la chute de la construction de logements s’intensifie. «Depuis début 2023, une chute considérable de la construction résidentielle est enregistrée, et on ne comptabilise sur un an que 17 600 nouveaux logements dans la région. La tendance des autorisations de construction se contracte encore plus (-27 %). Au niveau départemental, seul le Bas-Rhin semble résister (+ 2 %), les autres territoires présentent des contractions très importantes, jusqu’à - 61 % dans la Marne.»
Le non-résidentiel impacté
Donne de taille, au deuxième trimestre 2024, la construction non-résidentielle a amorcé un net décrochage. «Les autorisations de construction de locaux faiblissent encore plus que lors des précédents exercices (- 21 % ces quatre derniers trimestres contre - 9 % précédemment), même si elles se situent encore à un niveau plutôt élevé avec 2,9 millions de m² sur un an. Les ouvertures de chantier de locaux reculent de 5 %, notamment à cause d’un deuxième trimestre 2024 très peu dynamique (380 000 m², le plus faible stock depuis 2020).»
Conséquence
directe : «les
entreprises ne peuvent plus accéder à des locaux d’activités et
ne peuvent assurer leur développement.»