Le Centre national de la mer Nausicaà prépare la "Blue Society"

"Océans et santé" était le thème abordé à Boulogne-sur-Mer du 24 au 26 juin, dans le cadre d'un projet européen ambitieux qui implique chercheurs, décideurs publics, acteurs économiques, représentants de la société civile, jeunes et citoyens de onze pays de l'Union européenne et d'Israël.

Pour la France, la phase de concertation s'est déroulée au Centre National de la Mer Nausicaa dirigé par Philippe Vallette.
Pour la France, la phase de concertation s'est déroulée au Centre National de la Mer Nausicaa dirigé par Philippe Vallette.

«Sea for Society» est un projet européen qui a pour objectif de consulter la société civile en Europe sur une nouvelle façon d’appréhender la mer et les océans, ce que Philippe Vallette, le directeur du Centre national de la mer Nausicaà, appelle la “Blue Society”. Financé par la DG de la recherche et de l’innovation de la Commission européenne (4 M€ en trois ans et demi), il implique, depuis son lancement à Boulogne en juin 2012, 28 partenaires (universités, centres de sciences, start-up, ONG) issus de douze pays. L’année 2013 est consacrée à neuf forums européens de consultation sur six thèmes spécifiques. Pour la France, Nausicaà, coconcepteur et coordinateur du programme, a organisé trois jours de rencontres concrètes entre des jeunes et des socioprofessionnels, du 24 au 26 juin, sur le thème «Océans et santé».

D.R.

Pour la France, la phase de concertation s'est déroulée au Centre national de la mer Nausicaà dirigé par Philippe Vallette.

Des thérapies venues de la mer. «Déjà 50% des produits anticancéreux sont d’origine marine», affirme l’océanographe Michel Hignette, qui prend pour exemple l’élevage d’ascidies par la société espagnole PharmaMar. De même, en Bretagne, des start-up se créent : pour produire de l’hémoglobine à partir de l’arénicole (Hermarina), ou des molécules actives dans la lutte contre les maladies neurodégénératives ou certains cancers (ManRos Therapeutics). L’océan est l’avenir de notre planète. “Il faut élargir le champ des possibles, préconise Philippe Vallette, trouver de nouvelles technologies pour exploiter de nouvelles ressources, en pensant aux générations futures mais aussi aux populations des pays en voie de développement.”

A l’issue de cette phase de consultation sera élaborée une campagne de mobilisation dans les douze pays du projet, avec la mise en place, dès juin 2014, d’actions concrètes réalisables sur le terrain, sources d’inspiration pour la “Blue Society” : un océan d’opportunités pour tous.

Contact : Ludovic frère-Escoffier. Nausicaà − BP 189 − 62203 Boulogne-sur-Mer Cedex. Tél. : 03 21 30 99 99 − http://seaforsociety.eu/