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Le Centre des jeunes dirigeants d’Amiens s’intéresse de près à la transition environnementale

Le Centre des jeunes dirigeants (CJD) d’Amiens est un lieu d’échanges qui permet aux entrepreneurs de sortir de leur isolement. Cette année, l’association a lancé une nouvelle commission dédiée aux enjeux environnementaux. Un sujet qui provoque un réel débat.

Jean Fauquet, président du CJD d’Amiens. ©Aletheia Press/ D.La Phung
Jean Fauquet, président du CJD d’Amiens. ©Aletheia Press/ D.La Phung

« Nous ne sommes pas un club business, le CJD est un lieu d’échanges où les dirigeants peuvent se confier en toute liberté et en toute confidentialité », explique Jean Fauquet, nouveau président du CJD d’Amiens et gérant de Labelbaie à Villers-Bretonneux. La structure regroupe 52 membres cette année. 

« C’est un bon chiffre, cela permet à chacun de se connaître et d’avoir une belle offre de commission », ajoute celui qui, avec Romain Gaudefroy, vice-président du CJD, a voulu donner du sens à sa présidence. « Nous misons sur l’intelligence collective. Le CJD offre la possibilité aux dirigeants de sortir de leur isolement, d’aborder en toute franchise les problématiques auxquelles ils sont confrontés et d’échanger aussi de bonnes pratiques », détaille Jean Fauquet.

Un espace bienveillant, bienvenu à l’heure où le moral des chefs d’entreprises est plutôt morose. D’après un sondage mené en interne, les avis sont très partagés sur les perspectives 2024. La moitié des 45 répondants, affiche une certaine inquiétude, quant aux douze mois à venir. Beaucoup ont peur d’être confrontés à des impayés ou à des problèmes de trésorerie. « Une dizaine prévoit quand même de recruter, mais sinon, globalement, nos membres misent sur la stabilisation de leurs effectifs », pointe Jean Fauquet.

Un acteur du territoire

S’il n’y a pas vraiment de "procédure de recrutement" pour entrer au CJD, les dirigeants candidats doivent avant tout partager les valeurs de l’association. Persuadés que l’entreprise est plus qu’un acteur économique, mais qu’il a une réelle responsabilité sociétale et environnementale, les membres prennent part de plus en plus à la vie locale. Ils sont par exemple 27 à avoir signé une charte d’engagement contre les violences conjugales.

« L’objectif est de pouvoir mieux détecter auprès de nos collaborateurs, mais aussi de nos clients, les situations problématiques. Nous allons rester à l’écoute et nous souhaitons démontrer qu’il ne s’agit pas d’un sujet tabou », insiste Jean Fauquet. Les adhérents du CJD d’Amiens vont aussi à la rencontre des lycéens du territoire pour échanger sur le rôle des dirigeants, casser quelques idées reçues, simuler des entretiens d’embauche et travailler sur l’écriture de CV.

Une nouvelle commission dédiée à l’environnement

Le Centre des jeunes dirigeants a également lancé une nouvelle commission dédiée aux enjeux environnementaux. « La conférence d’Arthur Keller qui clôturait notre plénière en février dernier a vraiment créé un électrochoc et suscité un débat intense entre les membres », confie Jean Fauquet. Baptisé Bifurk’Action, ce groupe de travail vise à rassembler toutes les idées ou initiatives qui peuvent avoir un impact « en entreprise, à la maison ou auprès de la jeunesse ».

À travers des thématiques aussi diverses que le logement, l’alimentation, le numérique, le textile ou le transport, le CJD souhaite mener une réflexion sur les profonds besoins de changement pour répondre aux enjeux climatiques. « L’objectif est de présenter en 2024 un livre recensant des bonnes pratiques que l’on peut mettre en œuvre au quotidien », dit encore Jean Fauquet qui confie qu’il souhaiterait aller encore plus loin en 2025, en menant un projet d’ampleur autour de ce sujet et en embarquant aussi la jeune génération.