Le Calaisis toujours dans l'attente

Calais attend encore le printemps. La dernière assemblée générale de sa structure de développement économique a remplit son office en moins de 2 heures le 3 mai dernier, au musée des Beaux-Arts de Calais. Les grands dossiers sont toujours sous le coude de sa présidente Natacha Bouchart, maire de la ville et présidente de l'Agglomération. Compte-rendu.

le projet de parc de loisirs Heroic Land n'a toujours pas trouvé preneur et l'agence en est à sa troisième phase d'étude
le projet de parc de loisirs Heroic Land n'a toujours pas trouvé preneur et l'agence en est à sa troisième phase d'étude
D.R.

Le projet de parc de loisirs Heroic Land n'a toujours pas trouvé preneur et l'agence en est à sa troisième phase d'étude.

Devant moins d’une centaine de personnes, le bureau de Calais promotion s’est livré à l’exercice de présentation des bilans d’activité et financier de la structure, toujours bien dotée. Calais promotion a aussi actualisé ses statuts au regard du nouveau découpage territorial issu de la loi NOTRe, qui agrandit entre autres l’agglomération du Calaisis. Cela donne indirectement lieu au recrutement de deux chargés de mission, portant à un total de cinq équivalents temps plein, portant les dépenses totales à 1,5 million d’euros pour 1,2 million de recettes en subventions. Malgré un budget conséquent, Calais promotion ne s’appuie que sur un réseau d’adhérents limité (63, dont 13 nouveaux en 2016). La présence de la structure dans les différents salons européens (147 rendez-vous sur 8 salons en qualité d’exposant et de visiteur), jusqu’en Chine – où une délégation a été reçue par le groupe Yongshen (repreneur l’an dernier de Desseilles Laces) –, lui permet d’entretenir des contacts en vue de ses projets d’investissement sur son territoire (le transport et la logistique dans la zone de la Turquerie, un parc de loisirs au Virval, une ferme équestre près du port…). Mais, après cinq ans de discussions, le projet de parc de loisirs Heroic Land n’a toujours pas trouvé preneur et l’agence en est à sa troisième phase d’étude, envisageant déjà de «rétrocéder un projet abouti et pourvu des autorisations réglementaires» a indiqué Natacha Bouchart. L’agence de développement économique pourra cependant mettre en exergue l’attention particulière que lui ont portée les pouvoirs publics suite au démantèlement de la Jungle, qui gênait considérablement l’activité du port maritime. Au bas mot, le contrat territorial exceptionnel que lui a attribué l’Etat donne au territoire une enveloppe de plus de 150 millions d’euros (dont 82 millions d’euros de ressources nouvelles) pour repartir du bon pied. Etat, Conseil régional, Conseil général y contribuent tous.

Des pertes et des moyens attendusL’an prochain, l’agence compte sur un budget de près d’1,4 million d’euros (dont 1,2 million de l’Agglomération et de la Ville). En perte de 144 000 euros en 2016, elle pense rétablir en 2017 l’équilibre en diminuant ses charges externes de 150 000 euros, tout en voyant sa masse salariale croître de plus de 10%, à 704 000 euros. Grands projets mis à part, l’agence porte le projet d’école des langues, dont les travaux doivent commencer dans 600 m² en cœur de ville. Formations, animations, encadrement linguistique sont au programme des futurs bénéficiaires ; trois langues ont été choisies : anglais, néerlandais… et chinois. Cette école bénéficiera des fonds formation du contrat territorial, dont l’enveloppe est fixée à 3 millions d’euros. Pour les fonds dédiés au soutien aux entreprises, les enveloppes sont différentes selon le volume d’activité des entreprises (plus ou moins 1 million d’euros de chiffre d’affaires). «Dans le fonds ‘+ 1 million’, on dépasse déjà l’enveloppe», souligne Natacha Bouchart. Pour celles dont le chiffre d’affaires est de – 1 million, les critères semblent plus restrictifs : «on n’arrive pas à assouplir les critères. C’est maintenant que nous en avons besoin», plaide encore l’édile.