Le Bibby Athena a été baptisé à Boulogne-sur-Mer
Le catamaran de recherche et d’études hydrographiques Bibby Athena, dont la coque en aluminium a été réalisée sur le site de la Socarenam à Saint-Malo, a été baptisé à Boulogne-sur-Mer le 20 octobre en présence de l’armateur Sir Mickael Bibby, PDG du groupe britannique Bibby Marine Survey Services Ltd, et du député-maire de la ville, Frédéric Cuvillier, ancien ministre des Transports, de la Mer et de la Pêche.
Ce navire long de 27,50 mètres sera exploité par Osiris Projects pour expertiser les zones côtières et des zones de grands fonds en mer du Nord. Il rejoindra son port d’attache, Liverpool, début décembre, après des essais en mer dans le pas de Calais. Basé sur le même concept que le Bibby Tethra livré en 2010, conçu en collaboration avec le Bureau Mauric de Marseille, il bénéficie du retour d’expérience de son jumeau qui a permis d’améliorer encore le confort des seize hommes à bord. Il comprend une cuisine, une cambuse, une buanderie, un réfectoire, un salon TV, quatre cabines avec sanitaire individuel, quatre cabines d’équipage, deux ateliers sur le pont principal, un grand laboratoire pour les scientifiques, une timonerie, un puits central Moonpool et une réserve d’eau fraîche de 8 m3. Il est également doté d’une propulsion auxiliaire plus puissante, d’une grue de pont de 10,9 tonnes et d’instruments d’hydrographie optimisés. Il bénéficie d’une parfaite stabilité, même dans des conditions de mer difficiles. D’une jauge de 134 UMS, le Bibby Athena peut naviguer à la vitesse de 12 nœuds. A l’intérieur, la menuiserie navale est l’œuvre de la Menuiserie navale Lefevre à Etaples, filiale de la Socarenam.
Le carnet de commandes s’étoffe. «Jamais deux sans trois», ont conclu Sir Mickael Bibby et Philippe Gobert, président de la Socarenam dont le carnet de commandes est déjà bien rempli. En effet, sont en cours à Boulogne la construction du second patrouilleur de la marine belge (le Pollux) après la livraison du Castor en juin dernier, celles d’un patrouilleur pour les Douanes françaises et du «chalutier du futur» du programme ARPEGE, en attendant des marchés actuellement en négociations tant en France qu’à l’étranger. Actuellement, en termes de capacité, Socarenam est le quatrième chantier naval français et emploie 130 salariés, sans compter les intérimaires. Philippe Gobert souhaite désormais se doter d’une infrastructure lui permettant de s’intéresser à la construction de plus grands navires, la cale actuelle le limitant à des unités de 55 mètres de long.