Le 31 se dessine

Les Lillois l’attendaient, Vinci et Redevco ont donné une conférence de presse pour enfin donner plus d’informations sur ce que deviendront les ancienne Galerie Lafayette, rue de Béthune. Sept des enseignes qui habiteront le numéro 31 de la rue commerçante sont révélées.

Le 31 se dessine

Voilà deux ans que les Galeries Lafayette ont fermé dans la rue de Béthune de Lille. Son remplaçant, «Le 31», devrait ouvrir ses portes l’été prochain. C’est ce qu’ont annoncé les sociétés d’investissement immobilier Redevco et Vinci Immobilier le 6 novembre dernier. Pendant cette ultime conférence de presse, le projet de ce nouveau complexe multi-usages a été détaillé, et les premières enseignes partenaires, révélées.

Depuis 2017, Redevco et Vinci ont multiplié les discussions pour aboutir à une version 3.0 du projet immobilier. «L’objectif premier était de rendre sa superbe à un bâtiment laissé en désuétude pour lui redonner un rôle de moteur dans la rue de Béthune, rappelle Thierry Cahierre, président de Redevco. Au début, les 25 000 m2 de superficie n’étaient réservés qu’aux cellules commerciales. Puis petite à petit, nous avons basculé vers un projet de lieu de vie multi-usages, où toutes les enseignes seraient interdépendantes et complémentaires.»

La polyvalence du 31 est résumée en un slogan à quatre F : «Fun, Food, Fitness & Fashion». «Ce sera un lieu avec différentes fonctions, mais pas moins unique», s’enthousiasme Alain Navello, directeur général Adjoint Immobilier Résidentiel et des Régions chez Vinci Immobilier. Sur les cinq niveaux des anciennes Galeries Lafayette se trouveront des boutiques (sur 2 400 m2), de la restauration (1 700 m2), des activités de loisirs (5 200 m2), des espaces de coworking (8 000 m2 avec rooftop), 120 chambres d’hôtel, et 600 places de parking.

Des marques inédites

S’ils restent deux coques du bâtiment à remplir, sept enseignes, pour la plupart jusqu’alors inédites à Lille, ont confirmé leur présence au futur 31 rue Béthune. «Nommer cet immeuble Le 31 était une évidence, tous les Lillois connaissent l’adresse telle quelle», précise Thierry Cahierre.

La partie «fashion» du lieu sera endossée par la boutique Citadium, déployée par le groupe Printemps. Avec huit points de vente en France, dont quatre à Paris, l’enseigne se réjouit de s’implanter à Lille. «C’est la deuxième capitale de la mode en France après Paris, affirme Sophie Bocquet, directrice générale de Citadium. Et c’est surtout une ville très étudiante. C’est important puisque notre cible reste les 15-25 ans.» La boutique est en effet spécialisée dans l’habillement streetwear, avec des marques bien connues, telles que Nike, mais aussi des griffes méconnues dans la métropole.

Autres exclusivités à Lille, l’implantation d’Okko, filiale du Novotel, pour la partie hôtel, et de Wojo, leader du coworking, pour la partie bureaux. «La décoration sera unique et inspirée de la culture nordiste, grâce au travail du studio de design Bonker’s», précise Stéphane Bensimon. Le CEO de Wojo ne sera pas le seul à adapter son concept à l’environnement lillois.

Marianne Barbier, co-fondatrice de Grand Scène avec Geoffroy Marticou explique : «Nous avons pensé cette foodcourt pour les Lillois, il n’y a pas de Grand Scène ailleurs et il n’y en aura pas». D’ailleurs, la jeune femme ne veut pas parler de foodcourt, mais plutôt de «scène à manger». «Je n’aime pas le terme anglais. Ici, ce sera un endroit avec 10 points de restauration (cinq enseignes bien connues localement, un chef étoilé qui se lance dans un nouveau projet, une friterie, et des jeunes qui auront leur première chance, ndlr.). Ce sera le temple lillois de la streetfood et un lieu de culture en même temps, avec des ateliers cuisine et des représentations, soit une centaine de rendez-vous dans l’année. Bien sûr, quotidiennement, les cuisines ouvertes livreront un spectacle à part entière.»

Côté loisir, les murs d’escalade Climb Up (déjà présents à Villeneuve d’Ascq, Lesquin et Wambrechies) trouveront également résidence en plein centre-ville. L’offre «fun et fitness» de la marque sera complétée par la première ouverture d’un Fitness Park à Lille. La salle de sport de 1 400 m2 sera accessible 7 jours sur 7, de 6 heures à 23 heures.

L’importance du design

La construction est en train d’être aboutie à partir du bâtiment déjà existant  « Nous préférions rénover plutôt que déconstruire. C’est pour une question de temps, mais aussi dans un souci d’économie circulaire», explique Alain Navello. Vinci et Redevco misent tout sur la façade du bâtiment : 42 m2 de transparence, soit 25 tonnes de verre. «Une telle bâtisse en centre ville, c’est un mastodonte», remarque Thierry Cahierre. Par conséquent, le 31 fera l’objet d’un POC, pour devenir étendard de Lille Métropole 2020 Capitale du design.

«L’objectif premier était de rendre sa superbe à un bâtiment laissé en désuétude pour lui redonner un rôle de moteur dans la rue de Béthune»

Les chiffres clés :

800, c’est le nombre d’emplois prévus à l’ouverture

25 000 m2, c’est la surface totale du 31

11 millions, c’est le nombre de passants dans la rue de Béthune chaque année, depuis la fermeture des Galeries Lafayette