L'artisanat, c'est aussi l'apprentissage
L'inauguration de nouveaux locaux administratifs de la Chambre des métiers à Calais, c'est un peu comme si l'arbre s'était discrètement retiré pour montrer la forêt. Où l'on découvre que la Chambre des métiers est aussi un moteur dans la formation et que celle-ci est un atout majeur dans la pérennisation de nombreux métiers artisanaux.
Les bureaux administratifs calaisiens de la Chambre des métiers et de l’artisanat, naguère installés boulevard Gambetta face au théâtre, avaient un avantage : ils étaient installés en plein centre-ville. C’était le seul : les locaux étaient vieillissants. D’où l’idée de regrouper “l’antenne économique” et l’antenne de l’Université régionale des métiers de l’artisanat (URMA) en un même lieu. Ce lieu existait puisque l’antenne de l’URMA avait déjà pris ses quartiers, voici quelques années, boulevard du Huit-Mai. Il suffisait de construire un bâtiment sur un espace disponible au fond de la parcelle. En ce début de printemps, Daniel Percheron, président du Conseil régional, et Alain Griset, président national des chambres de métiers et de l’artisanat, ont procédé à l’inauguration de ces locaux.
L’importance de l’apprentissage. Les nouveaux locaux administratifs ont permis de redécouvrir ceux dédiés à l’apprentissage. La chambre des métiers et de l’artisanat du Nord-Pas-de-Calais souligne que l’URMA représente 12 centres de formation qui préparent aux diplômes, du CAP à ceux qui se situent à bac +3 ou 4. Ce sont en moyenne 5 000 apprentis qui sont formés chaque année aux métiers de l’alimentation, du bâtiment, de la production et des services. Celui de Calais accueille 301 apprentis, répartis dans la boucherie, la charcuterie-traiteur et la coiffure, pour les préparer au CAP et au BEP de ces différents métiers. Ils sont encadrés par 19 enseignants. La zone de recrutement va de Montreuil-sur-Mer à Hazebrouck. En gérant ces centres, la Chambre des métiers assure le recrutement futur des collaborateurs des entreprises artisanales et contribue à alimenter le vivier des futurs artisans : la pérennité de l’artisanat se joue en partie là.
Un investissement de plus de 1,6 million d’euros. En huit ans, le nombre d’apprentis fréquentant ce centre a augmenté de 35 %. D’où la nécessité d’y ajouter quatre salles de classe et une salle de détente. Les travaux ont été réalisés sous maîtrise d’ouvrage régionale. Ces constructions, antenne économique comprise, ont mobilisé un budget de 1 677 768 euros. La Chambre régionale des métiers estime que “le rapprochement des collaborateurs de l’antenne économique et de l’URMA va permettre, en apportant des réponses plus rapides à leurs problématiques quotidiennes, de soutenir le développement économique des entreprises artisanales du Calaisis et de favoriser l’insertion des jeunes“.