L'apport d'affaires se digitalise

Victor Segard et Grégoire Mulliez ont lancé en février la plate-forme TouchetaCom destinée aux apporteurs d'affaires. Incubés à EuraTechnologies, ils ont pour objectif de démocratiser l'information commerciale chez les professionnels mais aussi chez les particuliers.

Victor Segard et Grégoire Mulliez, cofondateurs de TouchetaCom.
Victor Segard et Grégoire Mulliez, cofondateurs de TouchetaCom.

«Notre volonté est de faire du gagnant-gagnant», explique Victor Segard, cofondateur de TouchetaCom, une plateforme de mise en relation entre clients et entreprises. Lancé officiellement le 8 février dernier, le site permet aux apporteurs d’affaires de communiquer des informations commerciales à un public plus large d’entreprises. Le concept est simple : l’apporteur d’affaires dépose une information commerciale sur le site et fixe sa commission. L’entreprise intéressée le contacte ensuite en vue de signer un contrat et de recevoir les coordonnées du client. «La commission est versée après que l’entreprise est payée», poursuit-il. La plateforme est équipée d’un système de notation qui évalue les profils de chacun. «L’intérêt pour l’apporteur d’affaires est de sécuriser sa commission. TouchetaCom fait office de tiers de confiance.» Une interface de messagerie permet aux deux parties de négocier au besoin. «Nous avons lancé une phase de préinscription en novembre», souligne Victor Segard. La plateforme compte 1 000 à 1 500 inscrits, dont «50% sont des apporteurs», avec une dominante à Lille et Paris, puis dans les grandes agglomérations. Seule ombre au tableau : le risque de dériver vers un site d’appel d’offres. Un possibilité que le dirigeant exclut pour l’instant.

«On est avec Grégoire Mulliez à temps plein sur le projet depuis cinq mois.» Les deux cofondateurs, cousins, ont pu compter sur leur oncle, François Segard, partenaire et gérant de l’enseigne de textile Domotex, pour leur transmettre son expérience de chef d’entreprise. Le quatrième associé et cofondateur, Timothée Lenglart, développeur, s’occupe de la «partie technique» du site. L’entreprise, incubée à EuraTechnologies, compte également un stagiaire en informatique.

Du professionnel au particulier

«L’idée est que tout le monde peut être apporteur d’affaires.» Pour Victor Segard, il n’est pourtant pas question de tuer un métier, loin de là. : «Nous enlevons la limitation de leur portefeuille de contacts et optimisons leur temps de travail.» Pour les particuliers, c’est l’occasion d’arrondir les fins de mois. TouchetaCom s’adresse par ailleurs principalement aux PME et TPE. «Nous voulons à terme viser les grand groupes». Les demandes gravitent, quant à elles, majoritairement autours des secteurs de l’immobilier, de l’informatique, du bâtiment et du commerce de biens. Si, pour l’instant, l’inscription est gratuite, les deux cofondateurs n’excluent pas de lancer des options payantes comme TouchetaCom pro. «Elle va permettre aux entreprises de mobiliser leur réseau client.» Les deux dirigeants pensent déjà à des options supplémentaires, comme un référencement optimisé.