Événement

Laon : l'ancien Premier ministre Édouard Philippe en visite chez Intuis

Édouard Philippe a passé une journée dans l'Aisne le 17 janvier, dans le cadre de sa tournée des sous-préfectures. Après s'être rendu à la Cité de la langue française de Villers-Cotterêts, il est allé à Soissons puis à Laon où il a visité l'entreprise Intuis qui fabrique des radiateurs et pompes à chaleur. L'ancien premier ministre a pu évoquer notamment le thème de la souveraineté industrielle française.

Au premier plan, Éric Baudry et Thierry Saublet, respectivement chargé des relations publiques et directeur des opérations d'Intuis, font visiter le laboratoire de recherche & développement à Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre et Éric Delhaye, maire de Laon.
Au premier plan, Éric Baudry et Thierry Saublet, respectivement chargé des relations publiques et directeur des opérations d'Intuis, font visiter le laboratoire de recherche & développement à Édouard Philippe, ancien Premier ministre et maire du Havre et Éric Delhaye, maire de Laon.

Depuis quelques mois, Édouard Philippe laboure le terrain et ne le renie pas. L'ancien Premier ministre effectue ainsi un déplacement par semaine pour ce qu'il appelle un tour des sous-préfectures. Dans l'Aisne, il a rencontré les élus locaux puis a visité l'entreprise Intuis à Laon. « Je parcours le pays en essayant d'apprendre le maximum de choses, d'écouter ce que disent les élus locaux et les acteurs du monde économique, explique le maire du Havre. J'aime ça, c'est la meilleure façon de réfléchir et d'imaginer la façon dont on peut trouver des instruments nouveaux pour faire avancer le pays. »

À Laon, Édouard Philippe, accompagné d'Éric Delhaye, maire de Laon, a été accueilli chez Intuis par Éric Baudry, chargé de communication et des relations publiques et Thierry Saublet, directeur des opérations. Ils lui ont brossé le portrait d'une entreprise française qui existe depuis 70 ans, passée dans les mains du groupe irlandais Glem Diplex mais qui continue à vouloir se maintenir en France. 

« Il s'agit d'un groupe familial avec lequel nous travaillons depuis longtemps et avec lequel nous sommes attachés à rester en France et à certifier nos produits origine France garantie, rappelle Thierry Saublet. Nous produisons des radiateurs dits intelligents qui embarquent beaucoup de connectivité dans le but de réduire les consommations d'énergie, des chauffe-eau thermodynamiques et des pompes à chaleur. Nous avons six sites de production dont celui qui est le plus grand avec celui de Feuquières-en-Vimeu et emploie près de 300 personnes. »

« C'est une entreprise assez remarquable qui allie des choses complémentaires, une entreprise industrielle qui est attachée au territoire »

Intuis France réalise un chiffre d'affaires de 220 millions d'euros qu'il ambitionne de doubler d'ici 2027 à 2028. La secteur des pompes à chaleur affiche une forte croissance. « Si nous arrivons à avoir ces résultats et à nous maintenir en France, c'est grâce à la recherche et au développement avec ici à Laon un laboratoire vitrine du groupe au niveau européen, en matière d'innovation », appuie Thierry Saublet.

Cette visite d'Intuis impressionne Édouard Philippe. « C'est une entreprise assez remarquable qui allie des choses complémentaires, une entreprise industrielle qui est attachée au territoire, s'y est maintenue pas tellement parce qu'elle bénéficie d'aides publiques mais parce qu'elle a fait le pari de la recherche et de l'innovation. C'est un élément différenciant qui permet d'envisager l'avenir avec confiance, note l'ancien Premier ministre. C'est une belle entreprise qui est au cœur de trois sujets qui vont être déterminants : la réindustrialisation, l'énergie et la recherche. Si on ne s'organise pas pour regarder ses faiblesses, si on ne se met pas en déséquilibre pour préparer l'avenir, à court terme, on est mort. Ce qui est vrai ici est vrai pour le pays en général, si on ne travaille pas ses fondamentaux, on est dépassé. »

S'il n'était jamais venu dans l'Aisne en tant que Premier ministre, Édouard Philippe a donc rattrapé cet impair. « Je suis allé à la Cité de la langue française de Villers-Cotterêts parce que je trouve que c'est une décision extraordinaire prise par le Président de la République, du temps où j'étais également en responsabilité, précise-t-il. J'ai voulu voir le travail achevé, le parcours de visite est bien pensé et ludique avec une façon très détendue d'aborder cette question de la langue qui est parfois biaisée par une vision idéologique ou politique. Je me suis aussi entretenu avec Alain Crémont, maire de Soissons, qui m'a parlé de la virgule ferroviaire pour avoir une desserte directe jusqu'à Roissy, ou encore de sécurité et de rénovation thermique de logements. »

Édouard Philippe a terminé sa visite axonaise par une séance de dédicace de son livre Des lieux qui disent dans une librairie laonnoise. Il ne s'en cache pas, il pense à l'élection présidentielle de 2027. « On sait qu'il y a au moins une personne qui s'y prépare en France, c'est Marine Le Pen et ce serait criminel vis-à-vis de ce à quoi on croit, de la laisser se préparer seule. Je ne suis pas devin, les choses ne sont pas écrites mais j'ai choisi de me préparer et d'aller dans le maximum d'endroits que je ne connais pas », explique le maire du Havre.

Édouard Philippe, accompagné d'Éric Delhaye, maire de Laon, a visité l'entreprise et les ateliers de production de radiateurs.