La vigilance orange pour crues levée en Isère et en Savoie
La vigilance orange a été levée samedi soir en Savoie et en Isère, où des crues torrentielles se sont abattues sur les massifs de l'Oisans et des Ecrins, isolant un village et un hameau, tandis...
La vigilance orange a été levée samedi soir en Savoie et en Isère, où des crues torrentielles se sont abattues sur les massifs de l'Oisans et des Ecrins, isolant un village et un hameau, tandis qu'en Mayenne, la décrue était en cours.
En Isère, "une centaine de personnes" ont été évacuées "en un temps record" au moyen de quatre hélicoptères du hameau de la Bérarde, s'est félicité le préfet Louis Laugier, dans une vidéo publiée par Le Dauphiné libéré.
Situé sur la commune de Saint-Christophe-en-Oisans, ce hameau s'est retrouvé isolé depuis la coupure, jeudi, de la route départementale par une crue diluvienne du torrent du Vénéon.
"Ça continue à couler. Simplement on voit bien que certains chalets ont été emportés (...) Des personnes sont passées pas loin de se faire emporter par les eaux et ont été secourues au dernier moment grâce à ce système de noria d'hélicoptères", a déclaré le préfet.
En début de soirée, Saint-Christophe-en-Oisans, qui fait partie du domaine skiable des 2 Alpes, restait "totalement enclavé" et le village de Venosc, à l'orée du parc national des Ecrins était "relié uniquement par un télécabine vers les Deux Alpes", a fait savoir la préfecture de l'Isère.
"De nombreux dégâts matériels sont constatés sur les habitations et les axes routiers" et un diagnostic de l'état des routes sera lancé samedi, pour plusieurs jours.
La route départementale desservant "Saint-Christophe-en-Oisans est fortement impactée à de nombreux endroits", "certaines zones ne sont pas encore diagnostiquées car elles sont inaccessibles ou sous l’eau", a précisé de son côté le département de l'Isère.
En Mayenne, le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, a promis la reconnaissance de l'état de catastrophe naturelle pour les communes de Mayenne touchées par la crue historique de l'Oudon, notamment Craon où il s'est rendu dans la matinée.
La procédure de reconnaissance de catastrophe naturelle devrait être engagée "dès la mi-juillet", et permettra "d'accompagner les sinistrés" et de prendre en charge "l'essentiel du coût des dégâts" pour toutes les communes touchées par ces inondations, a annoncé M. Béchu.
Interrogé sur les communes qui pourront en bénéficier, le ministre a indiqué que ce serait "aux élus locaux et à la préfecture de déterminer" les "limites administratives, géographiques exactes".
La vigilance rouge pour crues a été levée vendredi pour les départements de la Mayenne et de Maine-et-Loire, repassés en jaune dans l'après-midi au lendemain d'une crue historique de l'Oudon à Craon. Le centre de cette ville de 4.500 habitants s'était retrouvé sous les eaux jeudi, entraînant l'évacuation de dizaines de personnes.
Le bassin de l'Oudon a vécu "une crue absolument exceptionnelle", puisque "en l'espace de quatre heures, il est tombé l'équivalent de 135 litres d'eau par m2, c'est-à-dire l'équivalent de ce qui tombe normalement plutôt en l'espace de quatre mois", a souligné le ministre.
Au total, 18 personnes évacuées ont été accueillies dans le camping municipal, a indiqué le maire de Craon. D'autres ont été hébergées chez des proches.
"Depuis 1948 que j'habite ici, je n'avais jamais vu ça", avait assuré jeudi Henri Robert, 78 ans. "Quand je suis parti vers midi, j'avais une table qui flottait dans le jardin et plus de 20 cm d'eau dans la maison".
A Craon, le ministre Christophe Béchu a adressé un message de "vigilance" aux Français leur demandant de "vraiment tenir compte des prévisions".
"Depuis huit mois (...) nous avons dépassé la 100e alerte de vigilance orange ou rouge aux crues. Sur les 20 dernières années, on n'avait jamais dépassé 40 pour vous donner un ordre de grandeur de ce qu'on est en train de vivre", a déclaré M. Béchu.
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