La SNCF forme des conducteurs
La SNCF a ouvert une 4e école de formation de conducteurs de train rue Riolan, à Amiens. Le groupe forme depuis le 10 avril, 13 apprentis qui exerceront dans la région. Cette initiative répond à la future pénurie de conducteurs de train, due à des départs en retraite en 2018-2019.
Nous avons des besoins biens identifiés, nous préparons l’avenir et anticipons 2018- 2019 en créant un pôle régional », explique Patrick Fauqueux, à la direction régionale Nord – Pas-de-Calais – Picardie et aux services de la communication du territoire. La 4e école formatrice de conducteurs SNCF des Hauts-de-France accueille actuellement 13 élèves pour une formation de 18 mois. Comme l’avait déclaré Gérald Darmanin, vice-président de la région Hauts-de-France en charge des transports lors de l’inauguration le 10 avril dernier : « Ces écoles régionales sont la garantie de maintenir l’emploi local, avec des conducteurs qui restent travailler sur les réseaux TER Hauts-deFrance (…), et d’offrir un service de qualité aux usagers. »
Une formation ouverte à tous types de profil
« Sur les 13 personnes recrutées, une personne seulement est en reconversion interne », assure Patrick Fauqueux. « Ils seront employés et conduiront des TER en Picardie. C’est une volonté du conseil régional, car certains conducteurs se retrouvent parfois à conduire en Île-deFrance. Ceux-là exerceront à Creil ou à Beauvais », note Patrick Fauqueux. Les recrues ont des niveaux et profils différents, du Bac scientifique aux études de musicologie. Normalement, le groupe SNCF recrute des profils type BTS électronique ou technique. « Mais ce que nous essayons de détecter, ce sont des personnes à la fois calmes, rigoureuses et qui sachent réagir à des situations particulières », explique Patrick Fauqueux. Car le métier de conducteur de train n’est pas de tout repos. « Les futurs conducteurs auront une responsabilité importante. Les trains qu’ils conduiront pourront transporter parfois un millier de personnes… Il faut le respect absolu des règles et savoir faire preuve de réactivité. C’est tout l’objet de la formation qui dure 18 mois », souligne Patrick Fauqueux.
Formation et profil exigeant
La formation est théorique – « il y a beaucoup de réglementation à apprendre », observe Patrick Fauqueux – et pratique, avec des mises en situation sur des simulateurs de conduite et des mises en pratique sur le terrain. Cela permet aux élèves d’appliquer les notions théoriques. Le simulateur permet ainsi de confronter les apprentis à des situations exceptionnelles : obstacle sur la voie, conditions atmosphériques extrêmes… « Nous leurs apprenons à réagir sur ce type d’événement », assure Patrick Fauqueux. Le profil des étudiants est varié : « 30 ans est l’âge moyen. Ancien comptable, facteur, moniteur d’auto-école, les candidats ont des profils très différents », confie Patrick Fauqueux. Le point crucial est que les futurs élèves soient bien conscients des contraintes du métier. « C’est une profession exigeante. On travaille les jours fériés, 365 jours par an et 7 jours sur 7, avec des horaires décalés et des impératifs médicaux très forts, notamment sur la vue et sur la consommation de substances psychoactives », appuie Patrick Fauqueux.
Actuellement, les quatre écoles de la région sont complètes.