Calais : la Semaine industrielle à l’ombre du Dragon

La Semaine de l’industrie s’est appuyée cette année sur un vecteur de communication à travers le Dragon acquis par la municipalité de Calais l’an dernier. Une manière de mettre en relief la production des pièces mécaniques qui composent le monstre et de recruter dans des professions sous haute tension.

Pierre Ducrocq, président de l’UIMM Littoral 62, et Christelle Delahaye, chargée des relations extérieures du syndicat patronal. © Aleteheia Press/MR
Pierre Ducrocq, président de l’UIMM Littoral 62, et Christelle Delahaye, chargée des relations extérieures du syndicat patronal. © Aleteheia Press/MR

Dans «l’antre du dragon» - c'est-à-dire l'ensemble de conteneurs aménagés au pied de la jetée -, les partenaires de la Semaine de l’industrie ont dressé, le 3 décembre dernier, un bilan conséquent de leur opération annuelle «Odyssée du Dragon». L’UIMM, le centre de formation AFPI, le rectorat et la société publique locale La Compagnie du Dragon ont fait cause commune.

«On a opté pour une opération séduction. Il fallait marquer le coup sur ces métiers, notamment auprès des jeunes et des demandeurs d‘emploi», explique Christelle Delahaye, responsable des relations extérieures à l’UIMM. «L’idée est de découvrir les familles de métiers industriels. L’illustration grandiose est de montrer le Dragon, conçu avec de nombreux savoir-faire industriels», surenchérit Marie-Hélène Joly-Paillet, secrétaire générale de l’UIMM.

Un poids toujours aussi important dans l’emploi régional et littoral

Ainsi, l’articulation des membres tient de la mécanique simple, mais aussi de l’hydraulique. Pierre Ducrocq, président du syndicat patronal et dirigeant de l’entreprise éponyme à Ecuires, sur la Côte d’Opale, y perçoit symboliquement le bout du tunnel pour la profession : «On commence à le sentir au niveau national, le discours de la réindustrialisation du pays. Ces métiers-là sont totalement en lien avec l’automatisme, facteur attractif auprès de la jeunesse. Il faut faire jouer nos points forts avec un tissu important : l’UIMM, c’est 4 500 salariés sur la Côte d’Opale, 17% des employés dans les Hauts-de-France, 25% sur la Côte d’Opale, dont 50% uniquement dans la métallurgie.»

La cible «jeunes» s’est d'ailleurs montrée réceptive en 2021 : 300 collégiens du Calaisis et de l’Audomarois y ont participé ; 5 métiers ont été présentés, notamment sur tablette (chaudronnier, usinier, agent de maintenance, concepteur, électrotechnicien. «Tous en tension», souffle un cadre de l’AFPI, qui dispose depuis peu d’un nouvel atelier électrotechnique à Coquelles. De quoi former au plus près.