Le secrétaire d’Etat Laurent Pietraszewki à Dijon
La santé au travail en ligne de mire
Secrétaire d’État auprès de la ministre du Travail, de l'Emploi et de l'Insertion, chargé des Retraites et de la Santé au travail, Laurent Pietraszewski a fait le déplacement à l’AIST 21, le 22 janvier. Cette visite a contribué à illustrer l’accord national interprofessionnel signé avec les partenaires sociaux qui se destine à réformer profondément le système de santé au travail.
La médecine du travail. C’est sous ce nom que nombre de salariés et d’employeurs connaissent les services de l’AIST 21, l’association interprofessionnelle de santé au travail. Alors que l’Etat et les partenaires sociaux ont signé le 8 janvier un accord national interprofessionnel (ANI) sur la santé au travail, Laurent Pietraszewski est venu à Dijon pour échanger avec les professionnels du secteur sur les évolutions à venir. « La santé au travail ne peut pas être qu’une médecine de l’aptitude, elle devient une médecine de la prévention » a-t-il déclaré. A titre d’exemple, les équipes de l’AIST 21 ont détaillé les actions mises en place pour répondre à la crise sanitaire, telles que la création de fiches pratiques et de vidéos. « Nous avons aussi rencontré les commerçants, en port- à-porte, pour les conseiller sur les bons gestes à adopter » a notamment précisé la directrice de l’AIST 21, Christine Taddéi. Une initiative appréciée par le représentant de l’Etat. « Je crois que c’est là qu’on vous attend : sur le terrain, dans les ateliers, les usines, les commerces. Pendant cette crise, les employeurs ont montré leur responsabilité vis-à-vis de leurs salariés. »Lui-même issu du commerce, Laurent Pietraszewski s’est aussi montré sensible à l’intervention des professionnels de santé, médecin et psychologue, aux côtés d’une entreprise du tertiaire victime d’un braquage.
L’ergonomie à la pointe
Pendant sa visite, le ministre a assisté à la démonstration de l’utilisation de la réalité virtuelle, de la 3D et de la capture de mouvement pour améliorer la santé au travail. Ces outils mesurent l’angulation articulaire du collaborateur testeur et l’impact d’un geste répété sur la santé et la sécurité des salariés. A l’aide de ces informations, l’AIST 21 conseille les entreprises dans les changements à opérer sur un poste de travail. L’employeur peut évaluer les conséquences en amont des investissements d’équipement et envisager d’autres alternatives grâce aux professionnels de santé. « Il est important d’associer le collaborateur à cette évolution » a insisté le ministre.
Télétravailler, mais pas n’importe comment
L’ergonome de l’AIST 21 peut également conseiller les salariés et les employeurs sur les postures à adopter en télétravail, désormais entré dans la norme. « Je crois à une mixité, quand la situation le permet, entre le travail à distance et en présentiel. Cette crise a éclairé les employeurs sur le fait qu’être à domicile ne limite pas le travail des salariés. »Le ministre a achevé sa visite en mettant l’accent sur la lutte contre la désinsertion ainsi que sur le travail des seniors. « Ces salariés expérimentés ne doivent pas être une variable d’ajustement économique par le biais des départs anticipés. Quand on perd un salarié expérimenté, on perd des compétences. »
Pour Aletheia Press, Nadège Hubert