La ruche d’entreprises de Saint-Pol-sur-Mer sous pavillon communautaire
La ruche d’entreprises de Saint-Pol-sur-Mer vient d’être rachetée par la communauté urbaine de Dunkerque qui compte bien en faire un élément important de «La Turbine», dispositif complet multi-acteurs pour accompagner la création et le développement d’entreprise.
L’entrée en vigueur de la loi NoTRe a obligé le Département à se séparer de l’ensemble des ruches d’entreprises qu’il avait créées sur son territoire, puisqu’il a perdu la compétence «accompagnement des entreprises». Dans le Dunkerquois, il a sollicité la Communauté urbaine pour prendre le relais à la ruche d’entreprises de Saint-Pol-sur-Mer. Les élus ont unanimement accepté l’effort financier de 1,1 million d’euros nécessaire à l’achat du bâtiment. «La Ruche a accompagné la création de plusieurs dizaines d’entreprises et favorisé le développement d’au moins autant. C’est un outil indispensable à l’économie du territoire. Il était donc impensable qu’il disparaisse», commente-on à la Communauté urbaine, gestionnaire de la structure depuis le 1er septembre 2017. «La Région nous a accompagné financièrement pour que la transition se passe le mieux possible et, surtout, qu’elle n’ait aucune conséquence fâcheuse pour les entreprises hébergées à la Ruche et son personnel.»
Un nouveau maillon de «La Turbine»
La ruche d’entreprises de Saint-Pol-sur-Mer propose à la location (pour un prix en deçà de ceux pratiqués sur le marché), aussi bien des bureaux (une trentaine) que des ateliers, au nombre de neuf. Elle est aussi équipée en salles de réunion. La structure est occupée à un peu plus de 50%. On y trouve des entreprises de logistique portuaire, de formation, des bureaux d’études, des start-up numériques… En résumé, du tertiaire et des services, les locaux se prêtant peu à une activité de commerce. «Les entreprises que la Ruche héberge actuellement représentent pas loin d’une soixantaine d’emplois», apprécie-t-on à la Communauté urbaine. Seul changement notable par rapport à la gestion du Département : l’accompagnement – gratuit – des jeunes entreprises hébergées ne sera plus réalisé en interne. «La Ruche va devenir l’un des maillons de La Turbine, le dispositif que nous sommes en train de mettre en place et qui doit permettre aux porteurs de projet et aux chefs d’entreprise de trouver sur un même lieu l’ensemble des acteurs de la création, de la reprise et du développement des entreprises, afin de faciliter leur parcours et de dynamiser ce secteur, qui doit apporter une plus-value au territoire. L’accompagnement des entreprises de la Ruche se fera donc désormais au sein de La Turbine dans un souci de cohérence», détaille-t-on à la Communauté urbaine. Ce rachat de la Ruche intervient alors que plusieurs projets d’immobilier d’entreprise, portés par la Communauté urbaine, sont en cours autour de la gare et au Jeu-de-Mail (3 000 m2 réservés aux activités tertiaire), deux quartiers en plein renouveau urbain.