La révolution Millennials en entreprise
En Meurthe-et-Moselle, les Millennials - cette génération née entre 1980 et 1995 - pèse 12 % de la population. Ces néo-collaborateurs d’entreprise ne ressemblent à aucun de leurs devanciers. Leitmotiv de ces «digital natives» : exit le traditionnel auto-boulot-dodo. Comment les recruter et les fidéliser ? Éléments de réponse pour les employeurs se posant mille questions sur cette génération qui bouscule les codes établis.
Nés
entre 1980 et 1995, sortant souvent frais émoulus de leurs études, les
Millennials ont grandi à l’heure du numérique, portés par l’accès à
l’information et les réseaux sociaux. Bienvenue dans la galaxie de cette
génération Y, les «digital natives». Décomplexés, hyperconnectés, pas fan du CV
et de la lettre de motivation. Leur revendication première, leur étendard même :
le bien-être au travail, le refus des contraintes et une quête de la liberté.
Voilà qui peut déstabiliser plus d’un recruteur. Comment comprendre, décrypter,
recruter, fidéliser ces Millennials ? C’est un enjeu majeur pour les entités
entrepreneuriales de Meurthe-et-Moselle. La première étape pour le dirigeant
est d’adapter ses supports de recrutement à ces jeunes, pleins d’idéaux et
ayant déjà une opinion affirmée quant au monde du travail. Cette génération Y
se renseigne d’abord sur la réputation et les valeurs de l’entreprise. D’abord
pour passer le cap de la candidature, mais aussi pour pouvoir postuler le plus
rapidement possible. Car, c’est là le nerf de la guerre : les «digital
natives» veulent de l’instantanéité et de la spontanéité. En somme, ils ne vont
pas passer des heures sur les créations de compte pour pouvoir répondre à une
annonce d’emploi. Le digital, certes, mais les Millennials entendent inscrire
leur trajectoire professionnelle dans une action sociétale positive, à une
démarche RSE entraînant une implication dans les enjeux du développement
durable. Car le Millennial a ce trait de caractère : agir. Pour une
entreprise, attirer un Millennial, c’est savoir véhiculer une marque employeur
authentique et transparente, notamment à travers ses réseaux sociaux et la
parole de ses collaborateurs.
Le confort et la flexibilité
Pour le dirigeant, l’enjeu est de créer une relation de confiance. Les enquêtes abondent dans le même sens : le terme «Why ?» guide cette jeune génération de salariés. Traduction : ils cherchent un métier qui a du sens, une raison d’être, un travail avec une éthique. Sur le recrutement, c’est une révolution ! Exit les procédures à rallonge, la multitude d’entretiens. Lassé, le Millennial s’en va… sans état d’âme. L’une des clés du recrutement face à cette génération hyperconnectée pourrait bien être le SMS. Quand on sait que 90 % des SMS sont consultés dans les trois minutes suivant leur réception, soit trois fois plus vite qu’un e-mail, cet outil de communication présente un gain de temps considérable. De plus, un candidat sur trois postule via un smartphone ou une tablette. Pour un «digital natives», fini le bon vieux «auto-boulot-dodo». Pierre angulaire : la flexibilité. Le Millennial aime travailler dans différents endroits : télétravail, espaces de coworking. Il sera sensible au confort des locaux, à celui du matériel, aux relations avec les collègues, au maintien d’une bonne santé dans l’entreprise, à un équilibre entre vie professionnelle et vie privée. En clair : pas question de répondre aux mails professionnels le soir ou le week-end. Le tenant de la génération Y n’aime pas stagner, il veut évoluer. Vite. Car redoutant plus que tout l’ennui, la routine. Dès le recrutement, le chef d’entreprise devra intégrer des perspectives d’évolution professionnelle, via une politique de formation et des passerelles de mobilité interne. En définitive, fidéliser un Millennial, c’est lui donner une raison de s’investir à 100 % dans l’entreprise. Un beau et passionnant challenge pour l’employeur.