La Région, la MEL et la ville de Lille demandent «une véritable stratégie» pour les cafés et restaurants

© ekaterina_belova
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Le président de la région Hauts-de-France Xavier Bertrand, la maire de Lille Martine Aubry et le président de la Métropole européenne lilloise, Damien Castelain, ont demandé le 23 avril au gouvernement «une véritable stratégie» en faveur des cafés et restaurants, qui ne pourront pas rouvrir en mai lors du déconfinement. Ils plaident notamment pour «la création par l’Etat d’un fonds d’investissements dédié» et des «mesures immédiates» de soutien. Cafés et restaurant «sont prêts à mettre en place les règles sanitaires nécessaires, à la fois pour protéger leurs clients et leurs salariés», écrivent-ils dans une lettre envoyée au Premier ministre Edouard Philippe.
«Néanmoins, au regard des impératifs de distanciation sociale, une limitation du nombre de tables en salle ou en terrasse pourrait entraîner un professionnel à travailler à perte. C’est pourquoi nous devons construire, avec les professionnels, une véritable stratégie sur le plan local, comme au niveau national, pour permettre la réouverture dans les meilleures conditions du secteur de l’hôtellerie, des cafés et de la restauration», ajoutent les trois élus. Ils souhaitent donc «la création par l’Etat d’un fonds d’investissements dédié à ces professionnels». Par ailleurs, «deux mesures immédiates pourraient permettre de donner un peu d’air à ce secteur», assurent-ils. La première est «l’annulation des loyers commerciaux pour la durée du confinement, pour laquelle l’Etat pourrait aider les propriétaires qui aujourd’hui se montrent très réticents». La seconde est «l’incitation par l’Etat auprès des assureurs pour qu’ils couvrent au moins partiellement les pertes de chiffres d’affaires que les restaurateurs, cafetiers et hôteliers enregistrent», insistent-ils.
«L’ensemble des professionnels attendent de connaître la date à laquelle ils vont enfin pouvoir reprendre leur activité. Comme dans d’autres domaines, il est nécessaire de donner au plus vite à la profession une visibilité, à la fois sur les mesures sanitaires à prendre, mais aussi sur la date possible de reprise», plaident-ils enfin.