La Région fait de l’apprentissage une de ces priorités

La Région Nord-Pas-de-Calais vient d’officialiser la mise en place d’une nouvelle aide destinée aux employeurs d’apprentis et d’un dispositif baptisé «Ambassadeurs de l’apprentissage». Une réunion de présentation du dispositif a été organisée dans les locaux de l’entreprise Drouin de Libercourt.

La région Nord-Pas-de-Calais a décidé de donner un coup de pouce à l’apprentissage. Christophe Pilch, et Pierre Clavreuil, veulent faire de l’arrondissement de Lens un modèle.
La région Nord-Pas-de-Calais a décidé de donner un coup de pouce à l’apprentissage. Christophe Pilch, et Pierre Clavreuil, veulent faire de l’arrondissement de Lens un modèle.
ACT'Presse

La Région Nord-Pas-de-Calais a décidé de donner un coup de pouce à l’apprentissage. Christophe Pilch, et Pierre Clavreuil, veulent faire de l’arrondissement de Lens un modèle.

Depuis plusieurs années, la Région Nord-Pas-de-Calais fait de l’apprentissage une de ses priorités. «Notre mission est simple : nous souhaitons développer la formation professionnelle (alternance et apprentissage). Seulement, pour que ce dispositif fonctionne, il faut des entreprises partenaires et des jeunes ayant envie d’apprendre un métier», précise Christophe Pilch, vice-président du Conseil régional en charge de l’apprentissage.
Alors que l’on constate un léger fléchissement du nombre d’entreprises enclines à accompagner et former un jeune, la Région s’est rapprochée de la Chambre des métiers et de l’artisanat pour trouver des solutions. «Cette baisse est en partie due à la modification de l’ICF dans la loi de finances», explique le vice-président, avant d’indiquer que cette baisse serait effective à partir du 1er juillet 2014.
Afin de la compenser et faire en sorte que les entreprises ne soient pas pénalisées lorsqu’elles décident de se lancer dans la formation d’un jeune de plus de 18 ans pour un diplôme de niveau 4 et/ou 5 (CAP, BEP), la Région a décidé d’abonder de 500 euros l’aide de l’Etat. «A partir de la rentrée prochaine, les entreprises jusqu’à 21 salariés pourront bénéficier de ce dispositif et toucheront un total mensuel de 1 500 euros.»
Il faut savoir qu’en France, la formation professionnelle permet une insertion rapide : «75 % des jeunes qui en sont trouvent rapidement un emploi durable», renchérit Pierre Clavreuil, sous-préfet de l’arrondissement de Lens. Reste que si la formation professionnelle n’est pas perçue comme un dispositif intéressant, cela ne sert à rien.

Aller plus loin. Alors qu’à l’échelle nationale, l’Etat s’est fixé comme objectif d’atteindre les 500 000 apprentis, en région on met en place des outils pour faire la promotion de ce type de formation. «L’idée est d’intégrer dans les mentalités que l’apprentissage est une des meilleures écoles et qu’elle permet de s’adapter à l’évolution du tissu économique», poursuit Pierre Clavreuil, qui souhaite faire de l’arrondissement un lieu exemplaire.
Pour mener à bien cette mission, le Conseil régional a mis en œuvre le dispositif «Ambassadeurs de l’apprentissage». Il consiste à laisser des chefs d’entreprise volontaires, qui sont les mieux placés pour parler du dispositif, dynamiser le tissu d’employeurs traditionnels ou futurs, mais aussi les apprentis. «L’objectif est clairement de faire comprendre que l’alternance est une voie à part entière et non une voie de garage.»
Deux chefs d’entreprise ont d’ores et déjà accepté de jouer le rôle d’ambassadeur pour la plate-forme territoriale de Lens. Il s’agit de Laurent Rigaud et Philippe Banzin. Tous deux issus de l’apprentissage croient dur comme fer en la force de la formation de terrain. «Je prends régulièrement des apprentis. Il m’est déjà arrivé de leur donner des responsabilités et même de les aider à s’installer», précise Laurent Rigaud, artisan boucher.
Avec ces deux dispositifs, la Chambre des métiers et de l’artisanat espère que l’apprentissage deviendra une voie royale qui permettra l’épanouissement des jeunes, et non plus une formation de seconde zone.