La Région a pour objectif dix villages d’artisans

Fin 2010, le Conseil régional et la Chambre de métiers et de l’artisanat de région ont lancé la démarche «Villages d’artisans en Nord-Pas-de-Calais» qui a pris pour nom de marque Arteopole. Dix sites devraient être lancés. D’ici fin 2015 ?

Alain Griset, Christophe Pilch et Stéphane Lerre.
Alain Griset, Christophe Pilch et Stéphane Lerre.
D.R.

Alain Griset, Christophe Pilch et Stéphane Lerre.

   «Offrir des locaux adaptés aux besoins des artisans du territoire par la mise en œuvre et la généralisation des concepts villages d’artisans avec l’appui de nos partenaires», Alain Griset, président de la CMAR Nord-Pas-de-Calais, en avait pris l’engagement dans le programme de mandature 2010-2015. Où en est-on aujourd’hui ? «Nous souhaitons que la démarche soit accélérée pour 2015», a-t-il insisté devant Christophe Pilch, vice-président en charge de l’apprentissage au Conseil régional, et les représentants de nombreuses intercommunalités qui se sont positionnées pour accueillir un tel village sur leur territoire, réunis le 12 mai 2014 au Conseil régional pour un point d’étape de l’appel à projets portant sur l’implantation de villages d’artisans dans la région.

L’objectif est clair, a rappelé Stéphane Lerre, élu référent à la CMAR sur le sujet : accompagner les entreprises artisanales dans leurs projets de création d’emplois en leur «trouvant et construisant des locaux qui correspondant à leurs besoins et à des prix adaptés» sur le modèle de ce qui a pu se faire dans l’Eure notamment. L’engagement régional porte sur dix projets à mener à bien, cinq dans chacun des deux départements.

Si la première phase de la démarche, l’émergence et la validation des projets, apparaît bien avancée, la seconde, avec l’établissement d’un tour de table financier, semble plus cruciale à établir, eu égard aux engagements à obtenir de plusieurs partenaires, trois Directions pour le seul Conseil régional, les Conseils généraux, la Caisse des dépôts, les intercommunalités, les communes… Pas évident pour des intercommunalités pas toujours au fait de l’ingénierie de projet nécessaire et en attente d’enveloppes définies pour apporter aux artisans des réponses précises en matière de coût. Pour éviter que «le ping-pong (ne soit) un sport qui se développe», la Direction des affaires économiques du Conseil régional s’est engagée comme facilitateur en tant que secrétariat général des Arteopoles à venir, puisqu’au moins est acquise la marque labellisée par la Région pour ces villages d’artisans. «Nos collègues artisans sont en attente. Il faut que fin 2015 ces dix projets soient lancés et que l’ingénierie financière soit faite.» Le message d’Alain Griset est clair.  

 Les six dossiers de candidatures validés en première phase. Si, depuis le lancement de la démarche en fin 2010, vingt-deux territoires ont souhaité être sensibilisés sur le dispositif, six ont validé leur dossier de candidature auprès du comité technique pour les sites d’Herlin-le-Sec, ZA des Moulins (CC des Vertes Collines du Saint-Polois), du Saubois à Saint-Amand-les-Eaux (CA de la Porte du Hainaut), du parc d’activité de la Blanche-Maison à Bailleul (CC des Monts de Flandres), du Pré-Maréchal à Fauquembergues (CC du canton de Fauquembergues), du Banc-Vert  à Dunkerque (CU de Dunkerque) et de Cattenières (CC du Caudrésis-Catésis). Deux sont en cours d’instruction : Mazinghem (CC Artois-Flandres) et Longfossé (CC Desvres-Samer).

Dossiers en attente de dépôt : Etaples (CC Mer et Terres d’Opale), Baincthun (CA du Boulonnais), Wargnies-le-Grand (CC du Quercitain), Sains-du-Nord (CC du Cœur de l’Avesnois), Le Mont-Solau à Carvin (CA d’Hénin-Carvin) et la ville de Calais.

Les territoires sensibilisés : CA Maubeuge-Val de Sambre, Osartis, CU d’Arras, LMCU, CC du sud-ouest du Calaisis, villes de Bruay-sur-Escaut et Béthune, CA du Douaisis.