La rectrice, le Peel et les étudiants-entrepreneurs

Agir plutôt que subir et tenter de faire de la crise actuelle une opportunité ! C’est un peu la leçon à tirer de la part des cinq jeunes étudiants-entrepreneurs lors de la visite de Fabienne Blaise, rectrice déléguée pour l’Enseignement supérieur, la Recherche et l’Innovation de la région académique Grand Est le 8 février au Peel (Pôle Entrepreneuriat étudiant de Lorraine) sur le campus Artem à Nancy. Manon Philipp, des Meublés du forum, spécialiste dans la mise en location de logements dans le centre historique de Metz. Anne Blanchart de Sol & Co, société d’évaluation des propriétés physico-chimiques des sols urbains lors du développement d’un projet urbain. Paul Mateos de la plateforme Vertmoi.fr ciblée sur la vente de fruits et légumes frais de saison par internet. Vincent Heurtel de Worm Generation, une ferme de vers de farine pour la biodégradation du polystyrène et Maxime Bracart de France Cardio, qui s’est orienté dans la production de masques chirurgicaux version circuits courts et fournisseurs locaux, affichent cette fibre entrepreneuriale bien ancrée dans la sphère étudiante régionale.

Période propice…

Pendant une bonne heure d’échange, Fabienne Blaise écoute, conseille, rebondit sur les différents projets avant de continuer la visite des locaux du Peel sur le campus Artem avec comme guide Christophe Schmitt, vice-président de l’Université de Lorraine en charge de l’Entrepreneuriat et de l’Incubation. Avec 423 étudiants-entrepreneurs pour l’année universitaire 2019-2020 (soit une progression de près de 20 % par rapport à l’année précédente), le Peel permet à l’Université de Lorraine de s’afficher comme la première université de l’Hexagone comptant le plus grand nombre d’étudiants-entrepreneurs. Cette donne permet au Peel aujourd’hui d’être labellisé Projet d’Excellence dans le cadre de l’appel à projet : «Esprit d’entreprendre» du ministère de l’Enseignement supérieur. «La période actuelle est presque propice pour bon nombre d’étudiants pour peaufiner leur projet entrepreneurial, de le réorienter, et de trouver les bons leviers à actionner dans l’écosystème que nous maîtrisons», assure Christophe Schmitt. La dynamique devrait continuer à se poursuivre. «Début février, ce sont déjà plus de 340 étudiants-entrepreneurs qui ont validé leur statut d’étudiant-entrepreneur.» Une centaine ont d’ailleurs présenté leur projet à l’occasion du Grand Oral du Peel (rendez-vous annuel qui s’est déroulé cette année en version numérique). En dix ans d’existence, le Peel affiche plus de 27 000 étudiants sensibilisés et plus de 1 200 étudiants-entrepreneurs, cela méritait bien la visite de la rectrice déléguée.