La purée Mousline a 50 ans
Guillaume Garot, ministre délégué à l’Agroalimentaire, est venu fêter cet événement dans l’usine de Rosièresen- Santerre, le berceau de la marque.
C’est en 1963 que la marque Mousline est lancée en France. En 1968, Rosières-en-Santerre sort sa première production de flocons déshydratés. En 1977, cette usine du groupe Nestlé s’agrandit et met en place 14 tambours sécheurs. En 1993, commence la modernisation des installations de fabrication, jusqu’en 1998 où a lieu le lancement de la gamme “Saveur à l’ancienne”, sous la marque Maggi. En 2000, l’usine met en place une nouvelle ligne de conditionnement afin de produire des formats 375 g et 500 g. Depuis 2002, la modernisation des équipements se poursuit pour produire d’autres conditionnements de haute cadence multiformats et de nouvelles gammes. En 2012, la chaudière biomasse à 10 M€ est mise en route : elle fournit 29 tonnes de vapeur à l’heure, soit 96 % de la vapeur produite. Huit camions de bois l’alimentent chaque jour, ce qui permet d’économiser 23 000 tonnes de CO2 par an, et de réaliser aussi une économie d’énergie de 18 % par an. La création de cette filière bois a généré 20 emplois permanents. La mise en conformité de la station d’épuration a contribué au développement de la biodiversité en créant des cultures intermédiaires afin de piéger les nitrates. Toujours dans l’esprit de diminuer les gaz à effet de serre, en partenariat avec la Chambre d’agriculture, la mise sur banc des moteurs des tracteurs et camions permet une économie d’une tonne de CO2 par engin : l’objectif est de 50 tonnes par an. Le lancement de la démarche Nestlé Continuous Excellence est sur les rails et fait de Rosières une usine d’excellence. Chaque année, 4 M€ sont investis dans de nouveaux matériels et technologies. L’entreprise fonctionne en mode de partenariat avec les planteurs, dont 75 % de la production provient de 25 km à la ronde. Au total, 200 producteurs du Santerre adhérent au Sitpa, association filiale de Nestlé. Ils passent contrat sur les variétés de pommes de terre à cultiver, principalement la fontane, l’asterix, la bintje, sur un nombre d’hectares déterminé.
Brossée, lavée et épluchée à la vapeur
Une fois découpées en rondelles, elles sont tranchées, cuites, séchées et broyées pour devenir flocons. Il faut 5 kg de pommes de terre pour faire 1 kg de flocons, avec 100 % du meilleur du légume utilisés. Aucun colorant ni conservateur n’est ajouté. L’usine conditionne sa production. Le ministre a terminé la visite en déclarant, avant de souffler les bougies du gâteau, que « l’usine de Rosières démontre la performance économique et écologique, avec des salariés fiers de leur entreprise dynamique, gage de sa réussite. Le défi alimentaire est de produire de la qualité. Grâce aux producteurs présents, cela est possible. Il y a un avenir pour chacun dans la filière agroalimentaire ». Le site de Rosières emploie 177 personnes et a réalisé en 2012 un chiffre d’affaires de 76 M€ pour sa marque leader Mousline. L’entreprise travaille pour 20 % à l’export avec l’Allemagne, la Belgique et l’Espagne. Il faut espérer que la réforme de la PAC 2014/2020 ne remettra pas en cause la filière qui souffre déjà avec la pomme de terre de fécule.