La procédure de sauvegarde accélérée de Casino prolongée jusqu'au 25 février
Le Tribunal de Commerce de Paris a sans surprise prolongé lundi jusqu'au 25 février la période de sauvegarde accélérée dans laquelle le groupe Casino est entré fin octobre, a...
Le Tribunal de Commerce de Paris a sans surprise prolongé lundi jusqu'au 25 février la période de sauvegarde accélérée dans laquelle le groupe Casino est entré fin octobre, a indiqué ce dernier dans un communiqué.
"Par jugement de ce jour, le Tribunal de commerce de Paris a prorogé pour deux mois supplémentaires (du 25 décembre 2023 au 25 février 2024) les procédures de sauvegarde accélérée ouvertes le 25 octobre 2023 au bénéfice de Casino, Guichard-Perrachon et de ses six filiales concernées", a précisé le groupe, coté en Bourse, après la clôture à Paris.
Les six filiales concernées sont Casino Finance, Distribution Casino France, Casino Participations France, Quatrim, Ségisor et Monoprix.
La décision avait déjà été rendue publique par plusieurs sources interrogées lundi matin à la sortie de l'audience. Le titre Casino a perdu 1,40% lundi à 71 centimes, dans un marché parisien en hausse de 0,33%.
Le distributeur encore dirigé pour quelques mois par Jean-Charles Naouri est entré fin octobre en procédure dite de sauvegarde accélérée afin de "mettre en œuvre" la restructuration de sa dette, dans la continuité d'un accord avec ses créanciers et des candidats à sa reprise fin juillet.
Cet accord prévoit, outre la restructuration d'une dette insoutenable, un changement d'actionnariat avec, à horizon mars-avril 2024, une prise de contrôle par le milliardaire tchèque Daniel Kretinsky, le Français Marc Ladreit de Lacharrière et le fonds britannique Attestor.
Dans l'intervalle, Casino a dit être prêt à céder des magasins si des concurrents étaient intéressés, ce qui fait craindre aux salariés une "vente à la découpe" du groupe.
Les repreneurs ont réaffirmé jeudi leur engagement à prendre le contrôle du groupe mais les organisations syndicales ont estimé que la cession de tout ou partie des grands formats "engendrerait forcément une casse sociale sans précédent sur les sièges et la logistique, ainsi que des dégradations des conditions de travail dans les magasins".
Mardi dernier, un millier de salariés du groupe Casino inquiets de l'avenir ont manifesté à Saint-Etienne, où se trouve le siège du distributeur, et en région parisienne.
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