La place du Nord dans la nouvelle politique de la ville

Le redécoupage des régions a éclipsé la nouvelle carte de la politique de la ville, élément essentiel du soutien à nos territoires. Choc de simplification oblige, elle va être rendue moins complexe dès janvier prochain, sous la houlette du nouveau ministre nordiste de la Ville, Patrick Kanner.

En France, le revenu annuel médian est de 18 750 euros. La moitié des Français est plus riche, l’autre moitié, plus pauvre. Si l’on calcule, 60% de 18 750 euros, on obtient 11 250 euros.
En France, le revenu annuel médian est de 18 750 euros. La moitié des Français est plus riche, l’autre moitié, plus pauvre. Si l’on calcule, 60% de 18 750 euros, on obtient 11 250 euros.

 

En France, le revenu annuel médian est de 18 750 euros. La moitié des Français est plus riche, l’autre moitié, plus pauvre. Si l’on calcule, 60% de 18 750 euros, on obtient 11 250 euros.

En France, le revenu annuel médian est de 18 750 euros. La moitié des Français est plus riche, l’autre moitié, plus pauvre. Si l’on calcule, 60% de 18 750 euros, on obtient 11 250 euros.

Avoir une politique de la ville efficace, c’est l’objectif affiché de cette ambitieuse réforme annoncée le 17 juin dernier par Najat Vallaud-Belkacem, ministre de la Ville. Suite au remaniement gouvernemental du 26 août, elle a été remplacée par le président (PS) du conseil général du Nord et proche de Martine Aubry, Patrick Kanner. Le but de la réforme reste le même, à savoir éviter les saupoudrages, doublons et manque de visibilité qui provoquent la faillite des programmes d’aide depuis de nombreuses années, tout en faisant de la politique de la ville une jungle complexe souvent inefficiente.

La jungle de la politique de la ville. Ainsi, les ZUS (zones urbaines sensibles), ZRU (zones de redynamisation urbaine), CUCS (contrats urbains de cohésion sociale) et autres zones prioritaires seront remplacés à compter de janvier 2015 par une appellation unique : “les quartiers prioritaires de la ville”. Cette politique souhaite revaloriser certains quartiers et réduire les inégalités sociales. Pour cela, les collectivités territoriales vont s’associer avec des partenaires comme les bailleurs sociaux, les milieux économiques ou les associations, mais en gagnant en efficacité avec cette appellation simplifiée de “quartiers prioritaires”.

Qui sont ces quartiers ? La nouvelle politique va concentrer ses efforts sur des territoires spécifiques, environ 1 300 en métropole (liste des territoires ciblés au niveau national sur www.youscribe.com/catalogue/tous/actualite-et-debat-de-societe/les-1-300-nouvelles-zones-prioritaires-de-la-politique-de-la-ville-2459576ici ). Précisément, sur quels critères sont-ils sélectionnés ? En vérité, il s’agit d’un seul critère : celui du revenu des habitants. Ainsi, on devra retrouver dans ces quartiers choisis plus de la moitié de la population gagnant moins de 60% du revenu médian1.

Selon Najat Vallaud-Belkacem, lors de son discours du 17 juin, le choix de ce critère “est une question d’égalité républicaine et c’est la meilleure façon de démontrer que la politique de la ville s’adresse à tous les territoires objectivement en difficulté“. A noter que d’ici l’application de la réforme en janvier 2015, les pouvoirs publics mettront en place un intense dialogue avec les préfets et les élus locaux pour mieux fixer les contours de ces territoires cibles, afin de recouper la réalité statistique avec le vécu des habitants.

Dans le Nord. Dans notre région, cette nouvelle organisation va modifier l’allocation des différentes ressources. Ainsi, 44 communes vont sortir de la géographie prioritaire et 16 communes vont y entrer (davantage de communes entrantes dans le Pas-de-Calais que dans le Nord et plus de communes sortantes dans le Nord que dans le Pas-de-Calais). Le Nord, en raison de son contexte économique et social difficile, reste toujours au centre des politique de la ville. En effet, sur les 700 communes les plus pauvres de France, le département du Nord en compte 46. De plus, en 2012 selon l’INSEE, près de 900 000 personnes vivaient en région Nord-Pas-de-Calais dans un quartier en zone urbaine sensible (ZUS) ou en contrat urbain de cohésion sociale (CUCS).

Les communes concernées dans le Nord par cette nouvelle politique sont au nombre de 602 et 4 communes en sortent : Hazebrouck, Le Quesnoy, Marcq-en-Barœul et Ronchin. Cependant, le découpage exact des zones doit encore être discuté d’ici l’application de la réforme en janvier 2015, sonnant le glas des ZUS et autre ZRU. Et celle des inégalités ?

1. Cambrai, Lourches, Escautpont, Escaudain, Saint-Amand-les-Eaux, Wallers, Raismes, Denain, Douchy-les-Mines, Rœulx, Auby, Waziers, Douai, Sin-le-Noble, Roost-Warendin, Ferrière-la-Grande, Hautmont, Jeumont, Maubeuge, Feignies, Louvroil, Neuf-Mesnil, Vieux-Condé, Fresnes-sur-Escaut, Onnaing, Bruay-sur-l’Escaut, Valenciennes, Anzin, Condé-sur-l’Escaut, Quiévrechain, Beuvrages, Marly, Saint-Saulve, Ecaillon, Pecquencourt, Somain, Masny, Montigny-en-Ostrevent, Hornaing, Aniche, Auberchicourt, Caudry, Fourmies, Ostricourt, Téteghem, Coudekerque-Branche, Dunkerque, Grande-Synthe, Tourcoing, Loos, Wattrelos, Armentières, Roubaix, Lille, Villeneuve-d’Ascq, Wattignies, Mons-en-Barœul, Seclin, Lambersart, Hem.