La performance est de rigueur pour avoir la cote sur la Toile

Suite à la 16e édition du salon VAD e-commerce qui s’est tenue à Lille du 23 au 25 octobre derniers, la Fevad, La Poste, Reed Exhibitions et la CCI Grand-Lille ont fait réaliser une nouvelle étude sur l'achat à distance. L’enquête du Crédoc, qui a lieu tous les deux ans, est formelle. Cette habitude de consommation concerne 69% des Français.

Sébastien Baert, Directeur associé de Runiso.
Sébastien Baert, Directeur associé de Runiso.

La proportion d’acheteurs à distance est stable depuis 2010, mais elle s’est accrue chez les consommateurs de moins de 45 ans. Ce phénomène est dû au développement progressif du e-commerce. En effet, les achats effectués à partir d’un téléphone portable ou d’un Smartphone ont doublé en deux ans et concernent aujourd’hui 8% des Français, soit 3,9 millions de personnes. A cette pratique actuelle, il faut ajouter les 1,5 million d’individus qui utilisent une tablette. Sur les 1 019 personnes interrogées, 29% d’entre elles suivent leurs commandes via leurs mobiles, 24% restent connectées pour géolocaliser les commerçants, et 21% pour consulter les comparateurs de prix. Mais, afin d’élargir l’offre et satisfaire les internautes, les sites marchands doivent prendre en compte divers paramètres pour faire face au pic d’activité lors des soldes, ou proposer des opérations éphémères.

Exigence et performance. Aujourd’hui, les internautes sont devenus très exigeants. Si le site souhaité ne s’affiche pas dans les trois secondes, l’utilisateur se tourne vers un autre prestataire. C’est pourquoi la notion de performance représente un point essentiel. C’est un véritable facteur que les entreprises et les hébergeurs doivent prendre en compte. Runiso est une entreprise spécialisée dans l’audit, l’hébergement et l’infogérance d’infrastructures. Depuis quatre ans, elle a développé son expertise dans la gestion des applications dites critiques telles que les sites e-commerce ou les bases de données. Avec une soixantaine de grands comptes à son actif et 4 millions d’euros de chiffre d’affaires, l’entreprise contourne la crise en offrant des services pointus. «Pour Runiso, infogérance et qualité de service sont indissociables de tout projet d’hébergement, du site e-commerce aux applications ASP les plus complexes», indique Sébastien Baert, son directeur associé. Et de poursuivre : «Sécurité, souplesse et réactivité sont les maîtres mots du succès et de notre conception de l’hébergement infogéré. La rapidité est notre valeur ajoutée.» L’entreprise, qui compte actuellement 29 salariés, met au service de ses clients une communauté d’experts spécialisés dans les quatre dimensions de ses applications : réseau, système, base de données et développement. Runiso met surtout l’accent sur le conseil afin d’aider les clients à optimiser leur site. «Il faut bien évidemment adopter l’infrastructure selon le contexte et le besoin du client. Cela dépend s’il s’agit d’un plan de communication, d’un événement ponctuel, etc. Il faut savoir prévenir et gérer les pics d’affluence qui peuvent générer toute sorte de complications», développe le jeune directeur associé. Aujourd’hui, outre les habitudes de consommation qui évoluent sans cesse, l’effet de buzz est devenu affaire courante sur la Toile. Ainsi, la performance doit rimer avec rapidité. Cependant, les entreprises ne prennent conscience que trop tardivement de cette problématique, au moment où le site montre des signes de faiblesses. Le manque de performance peut être engendré par une infrastructure sous-dimensionnée, des soucis de latence ou un code non performant. Gagner en réactivité devient alors l’objectif principal dans un contexte en perpétuelle mutation. «La crise a accéléré le e-commerce car les sites et l’achat en ligne présentent souvent des avantages. De plus, les modes de consommation ont changé. Aujourd’hui, les consommateurs font par exemple plus souvent appel au service drive. Du côté des commerces, certains n’ont pas de point physique. Donc un site moins performant peut générer des pertes en termes de chiffre d’affaires. L’entreprise en question doit être vigilante et veiller au bon fonctionnement de son site. Pour cela nous lui apportons les compétences nécessaires», souligne Sébastien Baert. De plus, un site performant aura une meilleure référence sur les moteurs de recherches tels que Google qui prend en compte la rapidité.

Complémentarité entre point physique et vente en ligne. Depuis l’avènement du e-commerce dans les années 2000, les commerçants ont progressivement adopté la vente en ligne. Pourtant la pratique du e-commerce n’a pas toujours connu des heures de gloire. Bien au contraire, elle était accusée d’absorber les ventes directes. Aujourd’hui, outre la guerre des prix, les entreprises doivent redoubler d’efforts pour se faire une place sur la Toile et cibler autant les jeunes que les seniors. Une nouvelle tendance prend place sur le marché du web. «Les distributeurs savent que désormais le e-commerce doit devenir l’allié des boutiques et non pas un concurrent déloyal.  Il faut trouver une réelle complémentarité et mettre en place de nouveaux outils», insiste le directeur associé de Runiso. Ces nouveaux dispositifs sont cependant assez lourds et coûteux. Les derniers-nés sont le commerce digital qui prend en compte le côté multi plates-formes et multicanal et le “click and collect” qui permet de prévenir de la disponibilité d’un produit. Les consommateurs pourront désormais savoir si l’objet qu’ils convoitent est toujours dans le stock de la boutique. «C’est un phénomène qui va exploser et sera bientôt présent sur l’ensemble des dispositifs digitaux. C’est encore en phase d’expérimentation, une période nécessaire pour obtenir un service abouti», explique Sébastien Baert. La présence de ces nouvelles prestations demande une rigueur sans faille et une bonne réflexion aussi de la part des commerçants. Dans tous les cas, le commerce en ligne ne fléchit pas. Les chiffres reflètent bien une pleine croissance : selon la Fevad un site marchand s’ouvre toutes les 30 minutes et les ventes ont atteint 21,8 milliards de chiffre d’affaires sur l’année 2012.

Runiso

Sébastien Baert, directeur associé de Runiso.