La nouvelle charte décryptée à Nancy

La nouvelle charte décryptée à Nancy

Du nouveau dans l’expertise immobilière ! Le 17 novembre à Nancy, l’IFEI (Institut Français de l’Expertise Immobilière) et la CEIF (Chambre des Experts Immobilier de France), émanation de la FNAIM (Fédération Nationale des Agents Immobiliers) décrypteront la 5e édition de la charte de l’expertise en évaluation immobilière. Elle se veut une référence à suivre histoire d’encadrer une profession qui est tout sauf réellement régulée.

«Nous sommes un peu un métier de l’ombre dans l’univers des professions immobilières mais notre rôle est primordial !» Dixit Frédéric Mailfert du cabinet Expertises Galtier de Villers-lès-Nancy et secrétaire général de la CEIF (Chambre des experts immobiliers de France)-FNAIM. «Une profession de l’ombre et qui n’a jamais été réellement régulée», renchérit Jean-Yves Grévot, le président de la section Grand Est de l’IFEI (Institut français de l’expertise immobilière). Ces deux experts et représentants régionaux d’organisations professionnelles organisent conjointement, le 17 novembre prochain à partir de 10 h 30 à la brasserie Excelsior de Nancy, une présentation de la 5e édition de la Charte de l’expertise en évaluation immobilière. «En 1990, des entités et organisations professionnelles d’experts immobiliers se sont réunies à l’initiative de l’Institut français d’experts immobiliers afin d’ériger des principes méthodologiques et déontologiques communs qui ont donné naissance à la première édition de la Charte de l’expertise», peut-on lire dans le préambule de cette fameuse Charte. «Comme notre profession n’est pas réellement régulée, pour faire simple aujourd’hui tout le monde peut poser sa plaque d’expert immobilier, il était nécessaire d’avoir un texte de référence pour aborder notre activité avec éthique et déontologie», explique Frédéric Mailfert.

EXPERTISES AMIABLES EN AUGMENTATION

Une nécessité dans un marché de l’immobilier, notamment de l’immobilier d’entreprise qui représente une grande partie des activités d’expertise (aussi bien judiciaires qu’amiables). «Les expertises, et notamment les expertises amiables, sont de plus en plus demandées. Elles permettent particulièrement de rassurer ou encore d’apporter des garanties supplémentaires au niveau des organismes bancaires.» La quasi-totalité des organisations professionnelles du secteur, une quinzaine au total, font de cette charte une référence dans l’exercice de la profession d’expertise immobilière. Un comité d’application a d’ailleurs été créé en 2008 et il s’est doté en 2015 d’une véritable existence juridique. «Ce comité d’application de la charte constitue aujourd’hui un interlocuteur indépendant pour les clients, les pouvoirs publics, les organismes de contrôle et plus généralement toute personne concernée par les questions d’expertise immobilière.» C’est cette population large d’acteurs économiques que l’IFEI et la CEIFFNAIM entendent notamment cibler le 17 novembre. «Nous avons convié les différents représentants et acteurs économiques de la région. Il est nécessaire de leur faire connaître les évolutions de la charte», assure Jean-Yves Grévot. La directive AIFM (Alternative Investment Fund Managers) sur la gestion des fonds d’investissements alternatifs de 2012 ou encore la loi Alur (Accès au logement et à un urbanisme rénové) en passant par la directive de 2014 sur le crédit immobilier résidentiel, l’univers de l’expertise en évaluation immobilière n’a de cesse d’évoluer. Nouveauté de taille annoncée cette année dans la 5e édition de la Charte : une grille de pondération unique des surfaces commerciales commune aujourd’hui aux différentes organisations professionnelles. Une avancée jugée de taille !