Enseignement professionnel
La ministre Carole Grandjean en mode productique à Lunéville
La vaste réforme des lycées professionnels doit être mise en œuvre à partir de la rentrée 2023. Un travail de longue haleine et nécessaire, histoire de remettre ces filières au cœur de l’échiquier éducatif. Afin de prendre la température terrain, Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnels s’est rendue le 15 décembre au lycée Bouvet de Monvel à Lunéville.
Le lien école-entreprise, l’alliage nécessaire pour la réussite de la réforme des lycées professionnels ! Du côté du lycée Boutet de Monvel de Lunéville, c’est quasiment un ADN depuis toujours à l’image des relations tissées avec les entreprises du territoire comme Hydroleduc d’Azerailles. Formations adaptées aux besoins des entreprises, ouverture vers l’international en matière de poursuite d’études, importance du travail collaboratif (à l’image d’un FabLab créé par les élèves), appétence à l’ouverture culturelle. Ce lycée professionnel s’affiche presque comme un laboratoire de bons conseils à suivre pour la réforme des lycées professionnels engagée depuis peu par l’État. «C’est un enjeu stratégique en matière de compétences pour les entreprises de notre pays», assure Carole Grandjean, ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la formation professionnels à l’occasion de sa venue au lycée lunévillois le 15 décembre dernier.
Préparer à l’emploi
Reste que la tâche est rude. Deux tiers des décrocheurs scolaires sont issus des lycées professionnels et le déficit d’image de ces filières est toujours présent. «La voie professionnelle est une voie d’excellence. Il faut donner envie aux jeunes de la prendre. La réforme est résolument tournée vers les jeunes. Il faut prendre en compte leurs singularités, leur transmettre le goût de l’engagement dans leur propre parcours et les préparer à l’emploi.» L’équation apparaît simple faire concilier les envies des jeunes en termes d’orientation et l’employabilité des formations. «Les situations sont très disparates selon les établissements, les taux d’insertion et d’accès à l’emploi varient entre 10 et 90 %», assure la ministre. Des groupes de travail sur ces différents sujets ont été lancés en octobre dernier pour un début de réforme annoncée pour la rentrée 2023. «Ce n’est pas une déconstruction du lycée professionnel mais réellement la construction du lycée professionnel du XXIe siècle. C’est du cas par cas, de la véritable dentelle. Cette réforme sera progressive et elle prendra du temps.» Une nouvelle carte des formations professionnelles devrait voir le jour à l’issue de cette réforme où les formations menant à l’employabilité seront confortées.