La jeunesse prend le pouvoir…
Créer son entreprise à 21 ans, c’est le pari audacieux qu’a relevé Elodie Lambert. Deux ans plus tard, le Spa des îles est solidement ancré dans le paysage commercial local.
Une invitation au voyage et une possibilité de s’évader toute l’année, c’est en substance ce qu’Elodie Lambert veut proposer à la clientèle qui fréquente son institut (Spa, salon de massage, sauna , hamman, soins esthétiques…). Jeune et des idées plein la tête, elle ne se voyait pas se lancer dans l’aventure de la création d’entreprise si tôt. Pourtant une opportunité a bouleversé son plan de carrière. «Je voulais gagner en expérience avant de m’installer. J’étais employée dans un Spa sur la métropole lilloise et j’allais passer responsable. Cependant, on m’a parlé d’un bâtiment disponible sur la Porte-Nord à Bruay-la-Buissière. Habitant Ruitz, je n’ai pas résisté à l’envie de le visiter. Idéalement situé, peu de concurrence aux alentours, je n’ai pas hésité longtemps avant de sauter le pas !», confie la jeune femme.
Soutenue par des parents commerçants, Elodie Lambert engage le processus. Recherche de fournisseurs, aménagement du local, démarches administratives, rendez-vous avec les banques…, l’intéressée ne chôme pas, d’autant qu’elle a conservé son emploi quasiment jusqu’à l’ouverture de son institut, sachant faire montre de persévérance. «J’ai eu la chance d’être épaulée par mes parents. On m’a souvent reproché mon jeune âge. Etre une femme constitue aussi un handicap, du moins, je l’ai ressenti ainsi. J’ai rencontré beaucoup de réticences mais je n’ai jamais baissé les bras. Artois initiative m’a apporté une aide précieuse. J’ai obtenu un prêt d’honneur à l’installation par leur entremise mais j’ai dû batailler ferme pour convaincre la commission d’attribution. Je croyais en mon projet, je connaissais bien mon travail. Le fait d’être poussée dans mes derniers retranchements m’a rendu plus forte», souligne-t-elle.
Dans les temps. En définitive, Elodie Lambert a réussi son premier challenge en ouvrant Spa des îles quelques semaines avant les fêtes de fin d’année, une période propice pour lancer son affaire sur de bons rails. Choix perspicace puisque l’activité a décollé tout de suite, la campagne de publicité ayant été correctement ficelée. Démarrant modestement avec une employée, la jeune femme a testé tout d’abord son offre, évoluant petit à petit et étoffant progressivement la gamme de services.
Rapidement le bouche à oreille lui a été favorable et sa zone de chalandise s’est étendue à tout l’Artois, en passant par le Ternois et l’Audomarois.
Devant l’augmentation du taux de fréquentation, elle a recruté deux personnes en contrat de professionnalisation. Du CAP au master, la formation aux métiers en lien avec le bien-être s’est structurée et les exigences sont nombreuses. Ainsi, outre une qualité de service, les clients recherchent une hygiène irréprochable, un point sur lequel notre jeune dirigeante ne transige pas.
Surfant sur une vague très tendance, Elodie Lambert souhaite continuer de démocratiser une activité encore peu répandue et, à terme, l’intéressée se verrait bien ouvrir une seconde enseigne.