La Haute autorité de santé se prononce pour le remboursement des implants dentaires
La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée mercredi pour le remboursement des implants dentaires, un type de prothèse plus profonde que les couronnes ou dentiers, qui sont eux déjà partiellement...
La Haute autorité de santé (HAS) s'est prononcée mercredi pour le remboursement des implants dentaires, un type de prothèse plus profonde que les couronnes ou dentiers, qui sont eux déjà partiellement pris en charge par la Sécurité sociale.
La HAS, qui a évalué la "prise en charge implanto-prothétique" en cas de dents manquantes, "se prononce aujourd'hui en faveur du remboursement de ces actes en population générale", annonce-t-elle dans un communiqué.
A l'heure actuelle, la Sécurité sociale ne rembourse que des prothèses relativement légères: les dentiers, quand toutes les dents manquent, et les bridges et couronnes quand il s'agit de remplacer ou de dissimuler une dent isolée.
Les implants, eux, vont plus en profondeur. Alors qu'un bridge, par exemple, se contente d'un appui sur les dents environnantes, un implant pénètre dans la gencive.
Ces implants ne sont actuellement pas remboursés alors qu'il s'en réalise près d'un million par an en France en 2023, selon les chiffres de la HAS.
Or, "le nombre de personnes concernées par la perte d’une voire de l’ensemble des dents est amené à croître", souligne l'autorité, appelant donc à un remboursement au nom de l'amélioration de l'accès aux soins.
La HAS, qui donne des recommandations de manière indépendante du gouvernement mais est souvent suivie par celui-ci, fixe également un parcours de soins précis afin de lutter contre les dérives de centres dentaires à "bas coût".
Si ces recommandations sont suivies, la question se posera toutefois de l'ampleur exacte de la prise en charge.
Actuellement, le remboursement des dentiers est ainsi plafonné par la Sécurité sociale, ce qui aboutit de fait à en laisser une large part à la mutuelle du patient.
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