La Food Tech pour améliorer l’accès à une alimentation saine

Réunis à Dijon pour le salon Food Use Tech, les nouveaux acteurs de la filière misent sur la livraison et les circuits courts pour améliorer l’accès à une alimentation de qualité.

Table ronde Food Use Tech. De g à d : Florent Simonneau, directeur commercial de Chronofresh, Nathalie Rolland, co-fondatrice de Agriculture Cellulaire France, Sophie Bergeret, responsable stratégie chez Jow et Guillaume Joly, co-fondateur et directeur de la publication de Les Horizons. (© Aletheia Press / Arnaud Morel)
Table ronde Food Use Tech. De g à d : Florent Simonneau, directeur commercial de Chronofresh, Nathalie Rolland, co-fondatrice de Agriculture Cellulaire France, Sophie Bergeret, responsable stratégie chez Jow et Guillaume Joly, co-fondateur et directeur de la publication de Les Horizons. (© Aletheia Press / Arnaud Morel)

Entre tables rondes de réflexion, rendez-vous d’affaires et mise en valeur des start-up de l’agroalimentaire, le salon Food Use Tech 2021 s’est tenu à Dijon le 16 septembre dernier. Le raout annuel des nouveaux acteurs technologiques de la filière met le cap sur la sécurité et l’accessibilité alimentaire, et désigne 4 jeunes pousses prometteuses comme lauréat de ses trophées de l’alimentation. « Comment les acteurs de la Food Tech peuvent-ils améliorer l’accès à une nourriture de qualité ? Quels sont les freins, géographiques, économiques, culturels qu’il faut lever pour y parvenir ? », s’interroge Guillaume Joly, co-fondateur et directeur de la publication de Les Horizons, un média « d’intelligence écologique. »

Pour Florent Simonneau, directeur commercial de Chronofresh, filiale de Chronopost, la réponse tient en deux mots : la livraison, et les circuits courts. « On peut envisager les circuits courts sous deux aspects : d’un côté, c’est consommer des produits de proximité, de l’autre, c’est limiter les intermédiaires entre le producteur et le consommateur, ce que permet la livraison », note-t-il. Et sur ce dernier sujet, le responsable commercial a tenu à lever quelques ambiguïtés. La crise sanitaire a mis sur orbite la livraison alimentaire, à laquelle de nombreux Français ont eu recours, et continuent d’avoir recours.

Progression du e-commerce

La part du e-commerce alimentaire a progressé de 25 % entre 2019 et 2020 en France. Pour autant, celui-ci ne représente que 6 à 8 % de part de marché, contre près de 15 % au Royaume-Uni. Le phénomène concerne autant les villes, que les campagnes. « Nous observons à peu près la même augmentation de recours à la livraison dans les zones urbaines et rurales, rapportée à la population », précise-t-il.

Autre enseignement, la livraison alimentaire concerne autant les particuliers que les professionnels, qui y voient un outil de gestion optimal de leur stock. « Nous livrons parfois des produits frais en toute petite quantité à des restaurateurs par exemple. Ceux-ci ne stockent plus le produit, et ne commandent que ce dont ils ont besoin à un instant T », observe Florent Simonneau.

La technologie, une plus-value pour nos repas ?

Sophie Bergeret, responsable stratégie chez Jow, une application spécialisée dans la suggestion de repas, estime de son côté que l’accessibilité alimentaire passe aussi par la technologie, qui permet d’aider le consommateur à composer ses repas, et lui simplifie l’approvisionnement en passant commande pour lui. L’application qu’elle promeut, Jow, disponible sur smartphone, aide les utilisateurs à composer des repas équilibrés, définis en fonction de leurs besoins spécifiques, et de la taille de leur famille. Puis, elle agrège les ingrédients nécessaires pour tous les repas planifiés, et simplifie la commande vers les grandes enseignes de la distribution.

« De cette manière, il est possible de composer en deux clicks ses repas, et de n’acheter que ce qui est strictement nécessaire à l’alimentation saine de toute la maison », estime-t-elle. Manière de lever deux freins à l’accessibilité : le coût parfois plus élevé des aliments de qualité, et le temps bien souvent manquant pour faire la popote.

Pour Aletheia Press, Arnaud Morel