La Fédération des commerçants de Metz affirme son élan

Président de la Fédération des commerçants de Metz depuis janvier 2023, Alban Bissielo, anime avec énergie et détermination une structure qui compte dans la vie messine et prend une trajectoire renouvelée. 250 adhérents il y a peu encore, quelque 600 aujourd’hui  : Alban Bissielo dresse leur visage cosmopolite  : «Ce sont des commerces, des restaurants, des grands magasins, des indépendants qui représentent une diversité de métiers. C’est une vraie force d’actions et de propositions.» Un collectif motivé s’est mis en marche autour d’Alban Bissielo  : un comité avec ces précieux relais terrain que sont les présidents des neufs quartiers métropolitains - dont Sablon qui vient de voir le jour - et des compétences élargies comme celles du Club Hôtelier de Metz Métropole et de l’UMIH Moselle, une salariée. «Il s’agit de travailler en bonne intelligence collective au service de l’attractivité du territoire. La base, c’est de se voir, d’être vu, de donner une image positive», poursuit Alban Bissielo. Il a fallu durant des mois (re) tisser un lien de confiance et de crédibilité auprès des élus et acteurs socio-économiques. Un travail de fourmi empreint de pédagogie. La méthode commence à porter ses fruits  : plus de lisibilité, de clarté. La Fédération des commerçants de Metz garde son ADN  : animer. Avec des succès certains ces derniers mois  : le spectacle vivant de déambulations lors de la période de Noël, les temps de la Saint-Valentin et de la Fête des mères, les braderies printanière et estivale. Organisatrice, mais aussi partenaire, comme lors des Fêtes de la Mirabelle. Pour la fédération, les projets ne manquent pas  : événements thématiques autour de la gastronomie, défilé de mode pour mettre en avant les acteurs du textile local…

© Guillaume Ramon

Retrouver de la fréquentation

Alban Bissielo revient sur la mission cardinale de l’association  : «défendre nos professionnels, les écouter, entendre leurs demandes, les faire remonter aux autorités adéquates.» Le président ne le dissimule pas  : «La fréquentation de nos commerces a chuté ces derniers mois. On peut incriminer la météo, la conjoncture économique, la baisse du pouvoir d’achat. On peut dire que la situation est semblable dans nombre de centres-villes. Quand on a constaté, que fait-on ? On reste les bras croisés ? Certainement pas ! Il ne faut pas attendre. La fédération a un rôle moteur. Il faut se bouger, trouver des solutions, animer, faire venir du monde en ville. Le prix du parking est une vraie question. La parade se trouvera en local en construisant une offre commerçante hautement qualitative, très proche des gens. Notre travail partenarial avec Inspire Metz et les agents immobiliers apportent des réflexions pertinentes et des pistes de progression.» Si la fédération planche toujours sur sa visibilité digitale, avec en projet la refonte de sa plateforme web - avec une vitrine virtuelle - et un déploiement sur les réseaux sociaux, ce projet est pour l’heure différé. Alban Bissielo, chef de plusieurs entreprises, depuis peu membre de la CAMF (Commerçants et Artisans des Métropoles de France), l’explique  : «Nous donnons priorité à l’humain. À la présence physique et identifiée de nos adhérents auprès du grand public. Ne perdons jamais de vue qu’un centre-ville, ce sont des commerçants et des artisans, des femmes et des hommes si essentiels au lien social et à la bonne santé économique. Notre réseau veut les soutenir, leur dire qu’ils ne sont pas seuls. Ils méritent un coup de projecteur constant sur leurs activités, sans lesquelles nos centres-villes seraient des déserts. Pour insuffler un élan, il convient de mettre en avant les réussites, les investissements des uns et des autres. D’agglomérer les volontés, les talents. Et ne pas sans cesse parler des éléments négatifs. Il y a besoin de confiance partagée. C’est en ce sens que la Fédération des commerçants de Metz aborde les mois à venir. Retrouver de la fréquentation est notre combat. L’association grandit, mais ne nous en contentons pas, allons plus loin, ensemble. Ce sera un bénéfice pour tous.»

© Guillaume Ramon