La Fédération départementale de l’énergie face à de nouveaux défis

Le premier conseil d’administration de la FDE62 a élu ses président et vice-présidents. Ces derniers se sont déjà mis au travail et proposent plusieurs pistes centrées sur les groupements d’achats et les économies d’énergie.

Michel Sergent entouré du nouveau bureau a déjà engagé des travaux pour faire évoluer la FDE. L’équipe aura d’autres défis à relever pour toujours proposer plus de services aux collectivités.
Michel Sergent entouré du nouveau bureau a déjà engagé des travaux pour faire évoluer la FDE. L’équipe aura d’autres défis à relever pour toujours proposer plus de services aux collectivités.
ACT'Presse

Michel Sergent, entouré du nouveau bureau, a déjà engagé des travaux pour faire évoluer la FDE. L’équipe aura dans les années à venir d’autres défis à relever.

Nous l’évoquions dans nos colonnes, il y a quelques semaines : suite aux dernières élections municipales, la Fédération départementale de l’énergie du Pas-de-Calais (FDE62) a constitué un nouveau conseil d’administration ainsi qu’un nouveau bureau.
«La FDE a plusieurs vocations, a rappelé en préambule le président Michel Sergent : assurer le contrôle des concessionnaires que sont ERDF et GRDF, mais aussi le contrôle de la qualité de l’énergie distribuée.» Dans le même temps, elle s’assure que les investissements sont bien au rendez-vous et sert de relais entre les communes utilisatrices d’énergie et les fournisseurs.
Ces dernières années, de nouvelles compétences se sont ajoutées dans le domaine de la desserte du gaz : «Nous devons faire en sorte que le département soit mieux desservi.» La FDE met tout en œuvre pour améliorer la desserte et les équipements, elle a d’ailleurs obtenu des promesses d’investissements pour 7 millions d’euros.
La maîtrise de l’énergie devient quant à elle indispensable car «les factures sont de plus en plus élevées pour les communes, nous proposons des audits des bâtiments pour en trouver les causes». Parallèlement, la FDE se bat pour une qualité constante sur l’ensemble du département. «En cas de dysfonctionnement, il faut nous contacter. Nous avons les moyens de provoquer des réunions et obtenons l’assurance de travaux et investissements», a expliqué le président. Ces actions se sont traduites depuis 2000 par des investissements en hausse de 133% et un temps de coupure en baisse de près de 50%.

Des défis à relever… La nouvelle mandature va s’exercer dans un monde en profonde mutation, avec de nouvelles règles. «L’énergie va changer, plus encore dans les cinq années à venir que lors des trente années passées. Nous avons beaucoup de pistes à explorer», a affirmé le président.
La loi de décentralisation va redéfinir les compétences énergie, même si on ne sait pas encore comment. Des négociations devront forcément s’ouvrir avec les communautés urbaines. «En termes de transition énergétique dans les bâtiments, des pistes évoquent des conventions avec l’ANAH pour la réalisation d’études. Je préfère que nous prenions notre temps et opter pour les bons choix», a ajouté Michel Sergent.
Se posera également la question des nouvelles technologies embarquées par les nouveaux compteurs intelligents (Linky et Gaspard) : «Ces évolutions ne seront acceptables que si elles offrent un intérêt partagé par le client et le concessionnaire. Nous devrons être très vigilants.»  
Pour résumer, les défis à relever sont donc nombreux : loi sur la transition énergétique, loi NOME (suppression progressive des tarifs administrés) ou encore loi de décentralisation. Michel Sergent compte d’ailleurs sur l’ensemble de son équipe − «tous des élus locaux, qui connaissent le terrain et les problématiques» − pour faire évoluer le syndicat départemental qu’il préside, mais aussi lui permettre de s’adapter afin de fournir davantage de services et d’aides aux collectivités.