La famille Lutun lance "Chic & Fruits"
Traiter la chicorée à la manière artisanale est déjà une curiosité. A Oye-Plage, la famille Lutun en ajoute une autre. Pour renforcer son offre, elle présente une innovation : "Chic & Fruits".
Vous voulez tout connaître de la chicorée ? Passez une heure avec Vincent Lutun : il est intarissable ! De son entreprise, vous apprendrez qu’il l’a refondée en 1985 sur des bases familiales qui remontent à 1930. Délaissant la culture et la déshydratation, il s’est concentré sur la torréfaction. Et se revendique comme le dernier fabricant de chicorée artisanale de la région. Il traite 800 tonnes par an et affiche 900 000 euros de chiffre d’affaires annuel au compteur. Il décrit son métier comme difficile mais s’enthousiasme de travailler “pour les industriels du monde entier“, tout en se plaignant de la concurrence de l’Inde. Il est bien décidé à se loger dans “un ensemble de niches“. L’innovation n’est pas absente du plan de campagne de ce guerrier, témoin le lancement de “Chic & Fruits”.
“Adoucir le produit “. Moins volubile que son père, Agnès Lutin, ingénieur de formation, ne dissimule pas sa fierté de porter ce dernier-né de la maison : “Chic & Fruits”. Les enjeux étaient de taille. Il fallait aussi que le nouveau produit ne cannibalise pas les productions traditionnelles. Il devait aussi s’affranchir de la notion de prix psychologique. Il devait être liquide, ce qui est très prisé dans les pays anglo-saxons. Une subvention OSEO plus tard, qui a permis de rénover les locaux et d’acheter les machines adéquates, “Chic & Fruits” était né, au terme de deux années de cogitations et d’essais. En y mettant des fruits, Agnès Lutun voulait “adoucir le produit” afin d’y rallier de nouveaux consommateurs. Trouvaille marketing, le mot “chic” indique une tendance tout en étant aussi une contraction du mot “chicorée”. Enfin, le produit innovant est conditionné dans un “doy park”, vous savez, cette sorte de sac en plastique surmonté d’un bouchon à visser. Très tendance…