La “K zéro” faite à Hordain, des utilitairespersonnalisés, un pôle formation créé

Alain Bocquet, député et président de la CA Porte du Hainaut qui abrite Sevelnord à Hordain, a participé à une réunion le 8 mars au ministère de l’Industrie à Paris, à la suite de laquelle il estime que des avancées ont eu lieu.

Alain Bocquet se fait le messager d’une nouvelle prometteuse pour l’industrie de l’automobile dans la région.
Alain Bocquet se fait le messager d’une nouvelle prometteuse pour l’industrie de l’automobile dans la région.

 

Alain Bocquet se fait le messager d’une nouvelle prometteuse pour l’industrie de l’automobile dans la région.

Alain Bocquet se fait le messager d’une nouvelle prometteuse pour l’industrie de l’automobile dans la région.

Cette entrevue s’est déroulée en soirée sous la présidence d’Eric Besson, ministre de l’Industrie, en présence des représentants syndicaux de l’usine Sevelnord, des parlementaires des territoires concernés, du préfet du Nord, du sous-préfet de Valenciennes ainsi que des représentants de la direction de PSA.
Le député, qui est à l’origine de la création voilà quelques mois d’un comité de 600 membres pour la sauvegarde de l’emploi et de l’activité de cette usine située sur la CA Porte du Hainaut, se dit rassuré : “On peut dire qu’à l’issue de cette rencontre les nuages commencent à se dissiper et qu’un coin de ciel bleu s’est levé sur l’avenir du site industriel Sevelnord. En effet, après que chacun se soit exprimé à propos des inquiétudes des salariés et des populations impactées par les incertitudes persistantes relatives à la pérennisation de cette usine, M. Bernard Weil, de la direction de PSA, a fait des annonces nouvelles et importantes pour la suite de ce dossier.”

Des engagements clairs. Il a confirmé la volonté du groupe PSA de réaliser le nouveau véhicule “K zéro” à l’usine d’Hordain et révélé que la discussion avec un nouveau partenaire, en remplacement de Fiat, avait “beaucoup progressé”, que la réalisation du “cahier des charges produit” avait bien avancé. “L’essentiel de l’accord est en cours de finalisation”, a-t-il précisé en assurant que “la solution est en bonne voie”. Il a par ailleurs souligné deux “points primordiaux” selon lui. D’abord, “la phase délicate dans les négociations de divorce avec Fiat à des conditions financières qui n’obèrent pas la compétitivité du projet” et ensuite la recherche “d’un prix de revient compétitif du produit”. Il a aussi confirmé d’une part le souhait de PSA de développer à Sevelnord des activités complémentaires de transformation et de personnalisation de véhicules utilitaires légers, et d’autre part le fait que le récent accord avec General Motors n’aurait aucune influence directe sur le programme “K zéro”. Enfin, il a rappelé le projet de pôle de formation qualifiante des métiers de la mécanique et le souhait du groupe d’appuyer ses engagements industriels et financiers sur l’aide de l’Etat et des collectivités.

Sevelnord pèse lourd dans l’industrie automobile régionale… Le député souhaite donc une prise en compte générale de ces nouveautés, “pour avancer et concrétiser l’espoir d’une relance de cet outil de travail exceptionnel et moderne qu’est Sevelnord avec encore ses 2 500 salariés, véritable coeur industriel de tout le Hainaut et élément économique majeur de notre région”. Et de rappeler pour mieux fixer les enjeux que “ce serait une hérésie de se priver d’un tel outil qui effectue ses achats de matières à 40% chez les équipementiers et fournisseurs de notre région, 35% dans le reste de notre pays et 25% à l’étranger”.
Rappelons qu’au printemps 2011, la révélation par la CGT/PSA d’une note plus ou moins confidentielle annonçant les fermetures de l’usine d’Aulnay et de Sevelnord avait soulevé un tollé dans le Hainaut, auquel le ministre Eric Besson avait toutefois répondu qu’“il n’avait pas de doute sur l’avenir de Sevelnord”, révélant que le PDG de PSA, M. Varin, lui avait confié que “Sevelnord est un bon site sur lequel je vais trouver des solutions”. Alain Bocquet reconnaît qu’“une étape vient d’être franchie (mais) qu’il faut plus de garanties”.