La culture atout économique…

(c) : Ewattch
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« La culture ne s’hérite pas, elle se conquiert» disait André Malraux. Dissertons donc théâtre, cinéma, musique, musées…La culture, en ces temps de fort vent socio-économique, est une réelle source d’emplois, dont beaucoup restent d’ailleurs à inventer. Elle rapporte au pays, et pas qu’un peu : 58 milliards d’euros par an soit 2,5 % du produit intérieur brut. Quand on sait que l’agriculture et l’agroalimentaire sont estimés à 60,4 milliards, les télécommunications à 25,5 milliards et l’industrie automobile à 8,6 milliards, on mesure l’importance de la culture made in France. Pas vraiment une surprise dans la patrie de l’exception culturelle. Les entreprises créatives emploient directement 670 000 personnes dans le spectacle vivant, le patrimoine, les arts visuels, la presse, le livre, l’audiovisuel, la publicité, le cinéma, l’architecture, l’image et le son. Et des dizaines de milliers d’autres par connexion. L’État dépense quelque 14 milliards d’euros (20 milliards pour les collectivités territoriales) pour soutenir ce secteur si spécifique de notre économie. C’est dire si la baisse drastique des subventions publiques demeure un sujet si sensible. Autre point régulier de tension entre les édiles et le monde artistique, le statut des intermittents : il a été garanti et scellé il y a quelques semaines. Le grand défi de la culture et de la communication est la transition numérique. Effondrement du marché du disque, mutations des lectorats (livres numériques), omnipotence des plateformes telles Apple, Google, Amazon ont chamboulé bien des certitudes et des habitudes. Mais au demeurant, rien ne remplacera tout à fait le plaisir de la lecture papier d’un bon ou mauvais) livre au bord d’une plage…ou ailleurs.