La crise dope les 24 heures pour l’emploi
C’est certainement l’effet de la crise qui a contribué à l’énorme succès de la troisième édition des 24 heures pour l’emploi. Une affluence record, qui a vu des milliers de personnes venir au cinéma Gaumont, CV à la main, espérant décrocher un emploi. Le revers de la médaille est que cette manifestation a engendré quelques frustrations chez ceux qui n’y ont pas trouvé leur compte et sont repartis bredouilles.
L’espace d’une journée, le cinéma Gaumont a vu une foule monstre se succéder auprès des stands installés dans le hall, à l’occasion des 24 heures pour l’emploi. Il fallait parfois jouer des coudes pour se faufiler entre les stands et être patient pour obtenir un entretien de recrutement ou formuler une demande d’entrée en formation. Car la manifestation était ouverte à des entreprises venues présenter leur activité et rencontrer des candidats potentiels, comme à des organismes de formation qui avaient fait le déplacement pour distiller leurs conseils en matière d’orientation professionnelle et proposer leurs offres dans le domaine du développement de compétences. L’objectif affiché des organisateurs était « d’apporter des solutions aux entreprises qui recrutent, comme aux demandeurs d’emploi dans leurs recherches, en prenant en compte un contexte difficile et en privilégiant la mise en relation directe. Mais aussi de mettre en adéquation des volontés et des forces vives afin d’accéder à l’emploi ».
« Essayer de trouver un stage »
Du haut de ses 22 ans, Florent est confiant en arrivant au salon. En formation POE (préparatoire opérationnelle à l’emploi) avec l’organisme Espace formation consulting, il cherche sa voie. « C’est l’organisme de formation qui a organisé la sortie. On nous a expliqué que c’était une sorte de speed dating pour trouver un job. Pour ma part, je vais essayer de trouver un stage en entreprise et, pourquoi pas, décrocher un contrat en alternance par la suite. J’envisage de m’orienter vers la vente spécialisée en hifi ou dans les nouvelles technologies. »
Valérie, une femme souriante et dynamique qui ne fait pas ses 50 ans, estime que « les 24 heures pour l’emploi sont plutôt destinées aux jeunes. Je m’attendais à ce qu’il y ait plus de stands de banques et d’avantage de postes de commerciaux car c’est ce que je recherche. Alors, forcément, je suis un peu déçue. J’attendais autre chose, qui aurait plus correspondu à mes attentes. Je sais que c’est un peu égoïste, mais lorsqu’on entend qu’à partir de 45 ans, ce n’est pas la peine d’espérer retrouver du travail… Pour ma part, je suis confiante et j’espère décrocher quelque chose cet après-midi car j’ai un entretien de recrutement à Lille. Il faut néanmoins reconnaître que c’est très bien organisé ».
Une équipe de France télévisions
Les visiteurs ont pu remarquer une équipe complète de France Télévisions, qui se perfectionnait à la réalisation de reportages et d’entretiens dans les conditions du direct.
De même, on ne pouvait pas louper les stands de la gendarmerie et de la police nationale, de l’administration pénitentiaire, de l’armée de l’air, de la marine nationale et de l’armée de terre, avec un personnel vêtu des uniformes distinctifs et proposant des recrutements par concours. Autres entreprises présentes : le groupe Prévoir, l’Idrac, Axecibles, Decathlon, le groupe Cesi, la banque CIC, le Crit, La Poste, ERDF, Pôle emploi, la Mission locale, Coriolis service, LC conseil formation, Groupama, Carrefour proximité Nord, les Compagnons du devoir et du tour de France, Johnson controls, Advisia RH, IAD France, la Screg Nord-Picardie, le Crédit agricole Brie-Picardie, Thévenin, Axa, Isagri et Simply market.