La criée de Boulogne-sur-Mer, première de France en tonnage
Même s’il accuse une baisse de 9% de ses débarquements, Boulogne-sur-Mer a gardé en 2013 sa place de premier port de pêche fraîche de France en volume avec 33 003 tonnes de poissons divers, pour un chiffre d'affaires de 66 millions d'euros.
En tonnage, les cinq premières espèces débarquées l’an dernier au port de Boulogne sont le merlan (4 338 tonnes), le lieu noir (3 977), le maquereau (2 763), le hareng (1 734) et la sardine (1 435), vendus à des cours très bas (entre 0,42 et 1,31 euro le kilo). Suivent des produits plus fins et mieux valorisés comme la coquille Saint-Jacques, la sole ou l’encornet.
En valeur, Boulogne est cette fois devancé par Le Guilvinec. Le chiffre d’affaires de la halle à marée de Capécure est en effet en chute de 13% (66,1 millions d’euros) à cause d’un prix moyen au kilo (2,0 euros) en érosion de 5% en 2013, après une même baisse en 2012. Comme les trois années précédentes, la sole (8,4 millions d’euros, – 17%) reste l’espèce phare devant l’encornet (6,5 millions d’euros, – 25%), le merlan (5,7 millions d’euros, – 20%), le lieu noir (5 millions d’euros, – 20%) et le maquereau (3,5 millions d’euros, – 30%). Seules quelques espèces ont vu leur cours augmenter : le hareng (+ 12,5%), la plie (+ 7%), le tacaud (+ 3%) et la coquille Saint-Jacques (+ 1,2%).
Toutes les flottilles sont touchées. Regroupant les chalutiers étaplois et les fileyeurs côtiers du Crotoy à Calais, la pêche artisanale, qui représente les deux tiers des apports en valeur et en volume, est en recul de 12% (22 189 tonnes pour 44,7 millions d’euros). La flotte étrangère (Pays-Bas, Grande-Bretagne) progresse de 3% en tonnage (5 653 tonnes), mais perd 19% en chiffre d’affaires (13,2 millions d’euros). Les quatre chalutiers hauturiers de pêche fraîche d’Euronor (Bressay Bank, Cap Saint-Georges, André Leduc et Halten Bank II) ont vendu à Boulogne 5 160 tonnes (- 6%) pour 8,2 millions d’euros (- 11%), mais ces statistiques ne consolident pas les ventes opérées au port danois d’Hanstholm.
A ce chiffre de l’armement Euronor (groupe UK Fisheries), il convient cependant d’ajouter les 3 274 tonnes (poids net) de filets surgelés à bord de ses deux navires congélateurs de plus de 54 mètres (Cap Nord et Klondyke) qui exploitent les quotas français de colin lieu, de cabillaud et d’églefin en mer du Nord et en mer de Norvège jusqu’au Spitzberg. Cela représente une baisse de 13%, mais avec un navire en moins puisque le Nordic II est parti, début mars, à la casse à Gand.