La CPME Grand Est, l’Urssaf Lorraine et les GPA...

GPA pour Groupements de prévention agréés ! Ce dispositif, présent dans la sphère législative depuis les années 80 (ils ont été créés dans le cadre de la loi du 1er mars 1984 relative à la prévention et au règlement amiable des difficultés des entreprises), a connu un renouveau avec la crise sanitaire. «Les entreprises étaient dans l’œil du cyclone ! Aujourd’hui la guerre en Ukraine, les difficultés d’approvisionnement, le boom du prix de l’énergie, les positionnent toujours face à un risque important de difficultés, les accompagner est indispensable.» Stéphane Heit, le président de la CPME Grand Est est partisan de ces GPA, que la CPME nationale s’est approprié dès le début de la crise sanitaire pour les généraliser un peu partout dans l’Hexagone. Dans le Grand Est, ils sont opérationnels dans les dix départements. Constitué en association et composé de retraités bénévoles issus du sérail entrepreneurial, le GPA répond à des informations données par des «lanceurs d’alerte» sur les difficultés à venir des entreprises.

Détecter les signaux faibles

En première ligne : les Urssaf. «Les GPA ont besoin de détecter des signaux faibles permettant d’intervenir. Une entreprise qui commence à avoir des problèmes pour régler ses cotisations est un premier signal que seules les Urssaf peuvent fournir.» Avec son élection récente (le 1er avril) à la tête du conseil d’administration de l’Urssaf Lorraine, Stéphane Heit entend permettre l’accélération des actions des GPA de la région. «Des conventions seront signées avec les Urssaf pour permettre de faire connaître l’existence des GPA. L’Urssaf proposera à l’entreprise en potentielle situation de difficultés d’entrer en contact avec un GPA avant de déclencher un recouvrement.» Une approche en adéquation avec la poursuite de la co-construction des services de l’Urssaf. «En tant que président de l’Urssaf Lorraine mon objectif est de toujours mieux identifier les attentes de ses usagers et d’y répondre en apportant des solutions concrètes et pratiques. Dans cet esprit, nous envisageons d’établir de nouvelles relations partenariales notamment avec les réseaux consulaires, les élus et les différents réseaux économiques», explique Stéphane Heit. «Notre connaissance du tissu économique, en tant qu’instance paritaire doit favoriser l’ouverture de l’Urssaf sur l’ensemble du monde économique.» L’implication dans l’outil GPA apparaît comme une première réponse !