La convention de la deuxième chance

La signature de la convention a eu lieu dans les locaux de la CCI à Bar-le-Duc en présence de Virginie Willaime-Morel, la présidente d’Energic.
La signature de la convention a eu lieu dans les locaux de la CCI à Bar-le-Duc en présence de Virginie Willaime-Morel, la présidente d’Energic.

La signature de la convention a eu lieu dans les locaux de la CCI à Bar-le-Duc en présence de Virginie Willaime-Morel, la présidente d’Energic.

L’association Energic, l’Andra et le chantier d’insertion AMSEAA viennent de signer une convention de partenariat. L’objectif est d’ouvrir les entreprises aux jeunes en échec scolaire dans le cadre de l’alternance ou du recrutement direct. L’initiative engagée depuis 2014 est désormais officielle.
«Depuis 2014, nous travaillons avec l’Andra en étroite collaboration sur un partenariat avec une association d’insertion qui accueille des jeunes et des jeunes majeurs confiés par les Conseils départementaux et le ministère de la justice. Tout cela pour que ces jeunes en échec scolaire puissent avoir une seconde chance et qu’ils puissent être imprégnés dans les entreprises pour que ces dernières intègrent dans leurs réponses aux appels d’offres les clauses sociales qui leur donneront des points supplémentaires pour les marchés locaux». Voilà pour l’explication donnée par Florence Hutin Obara, la directrice de l’association Energic 52/55 qui regroupe 105 industriels meusiens et hauts-marnais liés aux marchés de la filière nucléaire dans le cadre du laboratoire de Bure. Ce partenariat vise évidemment à apporter des réponses à la problématique de l’insertion professionnelle des jeunes éloignés de l’emploi, sans qualification mais aussi à la question de leur mobilité, avec notamment la prise en charge du permis de conduire par l’Andra. Pour les entreprises adhérentes, l’intérêt est de pouvoir s’appuyer sur des jeunes motivés qui leur permettent ensuite de bénéficier de points supplémentaires lors des appels d’offres locaux via les clauses sociales.

Une convention «gagnantgagnant»
Pour le territoire, cette initiative est également une bonne nouvelle puisqu’elle s’attache à apporter des réponses au chômage des jeunes. En octobre 2016, 9 280 demandeurs d’emploi de catégorie A étaient recensés en Meuse, soit une baisse de 3,8 % sur un an. Quant au moins de 25 ans, ils bénéficiaient de la diminution la plus forte (- 13,2 % sur un an, pour la catégorie A). Lancé depuis déjà deux ans, ce partenariat aujourd’hui officialisé se solde parfois par une belle histoire, avec à la clef un contrat. «C’est le cas de Joseph Slinkman de Meuse Paysage qui vient d’embaucher Damien Moreau, issu de ce milieu parce que ce jeune a fait ses preuves et a donc décroché un CDI», se réjouit Florence Obara. À une période où la conjoncture est particulièrement difficile pour les PME meusiennes et hauts-marnaises, l’association n’oublie pas de mettre en avant des valeurs, dont la solidarité. «Au départ quand le projet leur a été présenté, les entrepreneurs se sont montrés frileux, considérant que le chantier d’insertion pouvait leur faire concurrence. Mais en fait, ce n’est pas du tout le cas et compte tenu de l’insertion des clauses sociales dans les marchés publics, les chefs d’entreprise prennent de la hauteur et pensent différemment et puis c’est une bonne cause, toute personne a le droit d’avoir une seconde chance dans la vie », ajoute la directrice d’Energic… prouvant que les chefs d’entreprise ont aussi un rôle social à jouer

a.m