La concession : un mécanisme adapté au nouveau centre Aquapôle
Atout appréciable en matière de délégation de service public, le contrat de concession se place au cœur du nouveau centre aquatique Aquapôle de la Métropole d’Amiens.
Inauguré en juin 2019, le nouveau centre aquatique vient remplacer l’ancienne piscine Georges Vallerey basée au sud de la ville. Aquapôle, qui est implanté au 50 Rue Alexandre Dumas, s’étend sur une surface de plus de 1 800 m². En plus de contenir quatre bassins (un bassin sportif de 25 m², un bassin ludique, un bassin nordique extérieur de 50 m², et un autre d’aquasports), l’établissement dispose également de quatre saunas et d’un hammam. L’investissement, dont le montant s’élève à 26 millions d’euros, a été réparti entre une participation des collectivités publiques fixée à hauteur de 10 millions d’euros et un financement de 16 millions d’euros réalisé par le Cap Samaro SAS. Le nouvel équipement, très performant sur le plan environnemental, repose en outre sur une conception marquée par l’efficacité technique et les énergies renouvelable.
Une décentralisation des travaux
Cap Samaro, en sa qualité de maître d’ouvrage, est
constituée d’Eiffage et Swimdoo. Cette dernière se compose d’Engie Cofely et
Récréa. Le contrat de concession, qui est d’une durée de 23 ans, a porté tant
sur la conception, que sur la construction, le financement, l’exploitation et
la maintenance du nouvel établissement. « La
concession permet de les confier au secteur privé. En contrepartie, le secteur
privé porte les risques de recettes associées », précise Philippe
Deramecourt, directeur des PPP chez Engie Cofely et président de Swimdoo. Le
recours à ce mécanisme a été l’occasion de confier l’exécution de travaux et la
gestion de certains services aux acteurs économiques plus performants dans ce
domaine. Par ce contrat, Eiffage, en tant que mandataire, s’est engagée à
concevoir et construire le bien immobilier. Swimdoo, quant à elle, s’est
chargée de la conception, la maintenance et l’installation du matériel de
sport, loisir et bien-être. La contrepartie, qui a été accordée aux
concessionnaires, repose sur un droit d’exploiter l’ouvrage pour une durée de
21 ans. Ce faisant, les services publics demeurent protégés des risques du
marché qui seront éventuellement subis par les acteurs économiques. Le montage
contractuel a également permis de couvrir les demandes qui ne font pas partie
du service public tels que le bien-être, le fitness et les bassins ludiques. En
plus de favoriser le sport pour tous, le mécanisme de concession a été
l’occasion d’offrir des infrastructures de qualité tout en favorisant
l’attractivité territoriale d’Amiens. Ce faisant, « le centre aquatique s’inscrit en adéquation avec les attentes d’une
diversité de citoyens », précise Alain Gest, président de la Communauté
d’agglomération d’Amiens Métropole. Pour conclure, le recours au contrat de
concession permet aux acteurs privés de contribuer davantage aux différents
projets jugés utiles par l’État.