La chasse de tête à prix cassé mais avec un service de qualité

Quand on sait qu’un recrutement pour un poste stratégique coûte 25% de la rémunération brute du candidat, on se dit que les prestations d’un cabinet de ressources humaines restent réservées aux entreprises qui ont un budget. Avec une offre à 4 000€, Want-id rend ces solutions de ressources humaines accessibles aux TPE et aux PME.

Sybille Reynaud, Hervé Van Rijn et Virginie Couvez, les trois associés de Want-id.
Sybille Reynaud, Hervé Van Rijn et Virginie Couvez, les trois associés de Want-id.

Le recrutement par approche directe − ou chasse de tête − est souvent utilisé pour des postes à forte valeur stratégique ou de top management. Et pourtant une entreprise embauche aussi sur des fonctions supports, des postes opérationnels ou de middle management, sans forcément penser à faire appel à un cabinet de conseil en ressources humaines. Trop cher, perte de temps, les raisons sont nombreuses, notamment pour des petites structures. Want-id a voulu démocratiser le recrutement. «La société a été créée en juillet 2012 avec deux associées, Virginie Couvez et Sybille Reynaud. Nos clients nous ont réclamé une offre plus souple et innovante. Le but de Want-id est de démocratiser le recrutement par approche directe et de le rendre accessible à tous», explique Hervé Van Rijn, troisième associé et par ailleurs directeur du cabinet RH Performances.

Un seul montant : 4 000€. Les associés s’en défendent : il ne s’agit surtout pas d’une offre low cost mais d’un package qui permet de «consommer au plus juste». Alors que d’ordinaire le délai pour trouver un candidat est de huit à dix semaines, Want-id l’abaisse à quatre. «Nous n’allons pas jusqu’à l’entretien physique. Nous contactons les candidats par téléphone ou visioconférence», détaille Sybille Reynaud. Gain de temps mais aussi de coût pour les consultants, et donc baisse sur la facture du client ! «Nous proposons une offre maîtrisée en quatre étapes : la découverte du contexte de l’entreprise, l’identification des candidats, leur qualification à distance et l’envoi de dossiers de présentation de candidats à notre client», poursuit-elle. Immersion dans l’entreprise, recherche des profils sur les réseaux sociaux, les sites d’annonces ou en approche directe, Want-id évalue le savoir-faire et le savoir-être du candidat afin de proposer une short-list optimale au client. Et l’entreprise marcquoise garantit le candidat durant sa période d’essai. Autrement dit, elle présente un nouveau candidat si, au-delà de cette période, ce dernier ou l’entreprise ne souhaite pas poursuivre. «Nous sommes en réaction immédiate avec le client quasiment tous les jours ! Le client cherche une visibilité pour savoir si son dossier avance», explique Sybille Reynaud. Dans un contexte de crise (- 8% sur le marché du recrutement des cadres, – 10% pour les non-cadres), Want-id répond à des climats de restriction de budget. Spécificité régionale oblige, Want-id travaille beaucoup avec les grands groupes de retail, mais aussi avec des entreprises de services ou de négoce. «Aujourd’hui, les clients recherchent surtout des profils de commerciaux parce qu’en temps de crise, on mise sur eux pour gagner des parts de marché», analyse Hervé Van Rijn.

Lille puis Paris et Lyon, l’offre a déjà fait ses preuves : le chiffre d’affaires a été multiplié par 2,5 depuis la création, plus de 25 candidats ont été placés. Les cinq salariés devraient rapidement être rejoints par des collaborateurs à Paris en 2014 et Lyon en 2015. «Et pourquoi pas le Sud ou la région nantaise, les associés n’excluent rien en termes de développement», ambitionne Hervé Van Rijn. La société prévoit de faire appel à des investisseurs pour croître et espère doubler son chiffre d’affaires.

 

D.R.

Sybille Reynaud, Hervé Van Rijn et Virginie Couvez, les trois associés de Want-id.