La chambre de commerce de l'Artois sensibilise les commerçants
Un deuxième cycle de trois réunions de sensibilisation des commerçants à l’arrivée du Louvre-Lens vient de se terminer. Il s’adressait à tous les commerçants des arrondissements d’Arras, Béthune et Lens et a remporté un franc succès. A un mois de l’ouverture du musée, les dernières réunions de sensibilisations attirent de plus en plus de monde.
On estime entre 550 000 et 750 000 le nombre de visiteurs lors de la première année d’ouverture du musée du Louvre-Lens. Parmi eux, il y aura bien sûr la population locale, mais également des habitants du reste du pays et un nombre non négligeable d’étrangers qui viendront fouler les allées d’un des plus beaux musées du monde. Si certaines personnes ont d’ores et déjà pris la mesure de l’afflux d’autant de touristes sur le secteur, il reste des sceptiques que la chambre de commerce et d’industrie essaye de sensibiliser et préparer au mieux.
Les commerçants, qu’ils soient hôteliers, cafetiers, restaurateurs ou qu’ils tiennent une boutique de vêtements, ont été invités à participer à des réunions de présentation et de sensibilisation organisées par la chambre consulaire de l’Artois. «Ils seront pour certains les premiers à accueillir les touristes. Il nous a semblé important de les préparer», indique Maryse Darcq, élue consulaire, présidente de la commission tourisme Artois.
«Beaucoup de restaurants sont fermés le dimanche soir et le lundi. Le musée le sera, quant à lui, le mardi. Il est important de changer nos habitudes», poursuit l’élue.
L’échéance approchant, les trois réunions qui se sont déroulées fin octobre ont attiré plus de monde que la première série qui s’est déroulée en mars/avril.
Lexique et fascicule. A l’image de ce qui a pu se faire à Metz pour l’ouverture du Centre Pompidou, la chambre consulaire a décidé d’éditer un lexique intitulé «Do You Speak English ?». «Il s’agit d’un petit guide d’accueil à usage des commerçants et prestataires de services à la personne», précise Maryse Darcq. L’anglais étant une langue internationale incontournable, les commerçants doivent en connaître le vocabulaire de base pour répondre au mieux aux attentes des visiteurs étrangers et surtout ne pas les décevoir.
En parallèle, un recueil de 14 fiches «nationalité» a également été édité. Reprenant du vocabulaire de base (bonjour, bienvenue, bon séjour, merci, au revoir, à bientôt…), ces fascicules donnent également de précieux renseignements sur les habitudes alimentaires des potentiels visiteurs. «Nous avons sélectionné les pays limitrophes et les nationalités que l’on pourra rencontrer au musée.»
Enfin, la CCI de l’Artois a fait éditer une série de 550 000 sets de table et aide les commerçants à traduire leur menu. Les gérants qui le souhaitent peuvent également assister à des cours d’anglais. Deux formules leur sont proposées : quatre heures (deux fois deux heures) pour accueillir les clients ou trente heures dans le but de dynamiser les échanges.
Arras et Béthune. Si le Louvre a élu domicile à Lens et que les commerçants lensois sont les premiers concernés par l’ouverture prochaine du musée, les autres commerçants de la région sont aussi concernés.
«Sur 600 000 visiteurs, si 1% restent sur le secteur, soit 6 000, c’est déjà beaucoup. Pour les loger, leur proposer de la restauration, les commerces lensois ne suffiront pas. Ils se rabattront forcément sur les villes des alentours», expose Philippe Cardon, vice-président commerce, dirigeant des magasins Aux arcades à Béthune et Bruay-la-Buissière. D’où l’intérêt d’organiser les réunions de sensibilisation dans les trois établissements consulaires de l’Artois et d’y convier l’ensemble des commerçants.
Il est aujourd’hui important de bien communiquer pour préparer au mieux l’ouverture du musée, mais aussi d’avoir une vision globale qui permettra d’exploiter tout le potentiel de notre région. «L’enjeu est avant tout économique, avancent les deux élus consulaires. Nous avons 42 musées nationaux en région, nous devons réussir à capter la clientèle et à la garder le plus longtemps possible sur le secteur.»
Créer le buzz. Tous les ingrédients sont rassemblés pour susciter une nouvelle dynamique en Artois. Les unions commerciales préparent activement l’ouverture du musée. Du 1er au 15 décembre, elles invitent ainsi les commerçants à afficher le slogan «J’aime le Louvre-Lens», afin de «créer le buzz pour que tout le monde se sente concerné».
Les commerçants qui le souhaitent peuvent donc recevoir gratuitement le kit de communication comprenant une hampe de vitrine, un présentoir de comptoir et un lot de 100 cartes de vœux. Une fois le musée ouvert, le drapeau en front de vitrine variera en fonction des rendez-vous et du programme du musée. Les commerçants disposeront des programmes.