LA CCI OPTIMISTE POUR L’ÉCONOMIE DES HAUTS-DE-FRANCE
Au cours de leur annuelle rencontre régionale de l’économie, le 21 février, la CCI et la Banque de France ont dévoilé les résultats de leurs enquêtes auprès d’entreprises locales. Les Hauts-de-France sortiraient enfin la tête de l’eau après une décennie de crise. Malgré des difficultés persistantes, le moral des dirigeants est au beau fixe pour 2018.
4 000 entreprises régionales, de toutes tailles et tous secteurs, ont été interrogées par la Chambre de commerce et d’industrie, et 2 500 par la Banque de France. « Toutes portent un regard positif sur leurs performances en 2017 et se montrent très confiantes pour leurs perspectives 2018 », se réjouissent les représentants de la CCI Hauts-de-France. Les indicateurs financiers montrent que la rentabilité et la trésorerie des entreprises régionales se sont nettement améliorées : les soldes d’opinions ont augmenté de 25 points pour le bilan de l’année 2017. Une baisse de 13% des défaillances d’entreprise a d’ailleurs été enregistrée. « Le plus grand nombre de défaillances concerne le Grand Lille, mais rien d’inquiétant au vu de l’importance du territoire ! », rassure-t-on. À l’inverse, 34 600 entreprises ont été créées en 2017, soit une augmentation de 5,2% par rapport à l’année précédente. Un recul des créations dans le secteur industriel et dans la construction est toutefois observé. Un tiers des sociétés émergentes sont des micros-entreprises.
INVESTISSEMENTS À LA HAUSSE
La Banque de France et la CCI affirment d’un commun accord que la croissance devrait encore s’accélérer en 2018. Les investissements devraient continuer d’augmenter cette année, grâce à un taux d’intérêt qui reste bas, et à des marges et profits d’entreprises qui augmentent. Pour preuve, 48% des dirigeants qui prévoient d’investir en 2018 anticipent un montant d’investissement supérieur à celui de l’an passé. Autre bon signal, des embauches plus nombreuses sont prévues. 15 000 emplois ont déjà été créés en 2017, contre 8 950 en 2016. Le secteur des services serait celui qui emploie le plus. Le recrutement est pourtant l’une des plus grosses difficultés avouées par les dirigeants interrogés cette année, notamment dans le secteur du transport-logistique. Les obstacles à l’embauche seraient le manque d’attractivité du territoire aux yeux des candidats, mais aussi une pénurie dans les compétences recherchées. Un frein sur lequel la CCI compte travailler par le biais de formations. Autres défis dans l’accompagnement des entreprises par la Chambre de commerce et d’industrie : la transmission et la transition vers le digital.