La carte eurorégionale toujours confiante
C'est une des ex-personnalités les plus importantes du quai d'Orsay qui sera l'invité vedette du cinquième forum transfrontalier de Frethun, dans le Calaisis, le 9 octobre prochain. Après avoir été longtemps porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Bernard Valero a décroché la prestigieuse ambassade de Londres.
Frethun et la Communauté de communes (appelée à se fondre en 2015 dans Cap Calaisis) préparent leur cinquième forum de l’emploi transfrontalier. Soit, une trentaine d’entreprises, deux universités (Liège et Margate), les institutionnels de la Côte d’Opale, le parrain Eurotunnel − «qui transporte les participants anglais et Eurostar qui prend en charge les Belges», souligne Catherine Fournier, maire de Frethun et vice-présidente chargée du développement économique à la communauté de communes du sud-ouest du Calaisis. L’événement eurorégional de la Côte d’Opale avait rassemblé 800 personnes l’an dernier (dont une majorité de jeunes, cibles du forum), montrant qu’il entrait dans une certaine pérennité. «La démarche n’est pas facile cette année vu le contexte économique, mais notre périmètre s’élargit avec une présence marquée des Belges», indique l’organisatrice. Sur le site internet dédié (www.jobstransfrontaliers.eu), 53 stands sont cochés. La salle René-Hochart sera pleine.
Sur l’emploi des jeunes, l’Eurorégion encore balbutiante. L’impact en Eurorégion est-il conséquent ? Le périmètre autour de la mer du Nord fait-il sens ? Les deux chargés de missions parlent de démarches menées auprès de «150 sociétés françaises, 223 belges et 189 britanniques» : près de 600 contacts «qui ont entendu parler de nous à un moment et qui constituent un vivier», explique Catherine Fournier. Encore balbutiante, l’idée de faire fructifier les territoires en s’appuyant sur les pays riverains trouve de solides appuis : quatre clubs (Calais Business Club, Réseau Entreprendre, FACE et le CJD) participent au Forum, sans oublier le conseil général du Pas-de-Calais et le Conseil régional qui accompagnent la démarche. Pour autant, l’initiative, qui se construit dans le temps, reste marginale au regard des chiffres des territoires littoraux : 850 000 habitants et 10 000 étudiants à l’université de la Côte d’Opale (ULCO). L’impact sur la jeunesse reste une promesse. Dans la future agglomération calaisienne, dans laquelle le sud-ouest du Calaisis, aura à se fondre, l’aspect eurorégional et la gare de Frethun seront un atout.