La Bourse de Paris termine en petite baisse malgré des indicateurs encourageants
La Bourse de Paris a terminé légèrement dans le rouge lundi, l'indice PMI pour mars ne parvenant pas à rassurer les investisseurs qui évaluent encore les conséquences de la politique...

La Bourse de Paris a terminé légèrement dans le rouge lundi, l'indice PMI pour mars ne parvenant pas à rassurer les investisseurs qui évaluent encore les conséquences de la politique commerciale du président américain Donald Trump.
L'indice vedette de la place parisienne, le CAC 40, a terminé en baisse de 0,26%, soit 20,62 points, pour s'établir à 8.022,33 points. Vendredi, il avait cédé 0,63%, à 8.042,95 points.
En Europe comme aux Etats-Unis, "on a de bonnes nouvelles, avec des indicateurs PMI meilleurs qu'attendu", commente Vincent Juvyns, membre de l'équipe stratégie de JPMorgan AM.
L'activité économique du secteur privé dans la zone euro a progressé en mars, pour le troisième mois consécutif, et sa croissance s'est légèrement accélérée grâce au redressement de l'industrie, selon l'indice PMI Flash publié lundi par S&P Global.
Ces "bonnes nouvelles" ont cependant été plus célébrées au Etats-Unis qu'en Europe, dans la mesure où "beaucoup d'inquiétudes ces derniers temps avaient pesé sur le marché" américain, quand en Europe "une salve de bonnes nouvelles avait déjà soutenu les marchés", explique M. Juvyns à l'AFP.
"On est surpris aux Etats-Unis, mais moins en Europe", résume-t-il.
En France, dans le détail, l'indice composite de l'activité globale s'est légèrement redressé à 47 en mars, contre 45,1 en février, signalant un léger ralentissement de la contraction de l'activité.
L'activité du secteur privé en France en mars est, quant à elle, en recul pour le septième mois consécutif.
Les marchés d'actions européens restent ainsi "dans des niveaux d'équilibre”, les investisseurs restant également prudents face à la politique commerciale de M. Trump, rappelle M. Juvyns.
"On ne sait que très peu de choses" sur les droits de douane qui seront effectivement mis en place le 2 avril, explique-t-il. "Trump souffle le chaud et le froid sur les marchés financiers."
D'après des informations de presse du week-end, les droits de douane réciproques qui doivent entrer en vigueur le 2 avril "seraient probablement plus faibles que prévu initialement", mais "il est important de noter que nous ne connaissons pas l'ampleur des hausses" de ces taxes, commente Michael Wan, analyste de la banque MUFG.
Un responsable de la Maison Blanche a déclaré auprès de l'AFP que des droits de douane sectoriels "pourraient être appliqués, ou non, le 2 avril", ajoutant que la situation pouvait encore évoluer.
Soulagées, les valeurs dites cycliques, qui réagissent davantage aux droits de douane, ont progressé, note M. Juvyns.
Le constructeur automobile Renault a grimpé de 4,39% à 49,22 euros et Stellantis a pris 2,00% à 11,32 euros.
La défense se maintient
Les titres de la défense se sont maintenus, dans le sillage de la rencontre entre la Russie et les Etats-Unis en Arabie saoudite lundi pour des négociations, qualifiées d'emblée de "difficiles" par le Kremlin, visant à instaurer une trêve partielle en Ukraine après plus de trois ans d'offensive russe.
Le groupe Thales a terminé en hausse de 1,96% à 244,70 euros, et Dassault Aviation a gagné 1,17% à 310,60 euros.
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