La Bourse de Paris termine en nette hausse après le plan de relance chinois

La Bourse de Paris a été portée mardi par l'annonce d'un plan de relance en Chine destiné à soutenir la croissance de la deuxième puissance économique mondiale, ce qui...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a été portée mardi par l'annonce d'un plan de relance en Chine destiné à soutenir la croissance de la deuxième puissance économique mondiale, ce qui profite particulièrement aux valeurs du luxe.

L'indice vedette CAC 40 a terminé la séance en hausse de 1,28%, à 7.604,01 points. Lundi, il avait fini quasiment stable, reculant très légèrement de 0,10%.

La banque centrale de Chine (PBOC) a dévoilé mardi une série de mesures censées donner un coup de pouce à l'activité économique chinoise, incapable de rebondir depuis la sortie de la pandémie de coronavirus.

"Ce plan de relance, d'une ampleur dont nous n'étions plus habitués de la part de la Chine, suscite un élan d’optimisme", explique à l'AFP Mabrouk Chetouane, responsable de la stratégie de marchés de Natixis IM.

Dans le détail, l'institution monétaire va notamment réduire le taux de réserve obligatoire (RRR) des banques ainsi que ses taux directeurs, ce qui devrait permettre aux banques commerciales de prêter davantage aux entreprises pour soutenir l'économie réelle. 

En Europe, les "indices européens sont très corrélés à la situation économique chinoise", en raison des "grosses capitalisations" d'entreprises dépendantes de ce marché, comme le luxe en France, ajoute-t-il.

Sur le marché obligataire, le taux de l'emprunt français à dix ans s'établissait à 2,91%, après 2,93% la veille, malgré un contexte de discussions difficiles sur le budget 2025 au sein du gouvernement de Michel Barnier.

L'écart des taux entre l'emprunt à dix ans français et l'emprunt allemand de référence ("spread"), se situe à 0,77 point de pourcentage, soit 0,1 point de moins que la veille.

"Les marchés sont pas si alarmistes, car on se retrouve avec un gouvernement certes minoritaire mais sans les extrêmes. Par ailleurs, le Premier ministre est connu pour ses talents de négociations", explique Michala Marcussen, cheffe économiste du groupe Société Générale.

Le luxe et l'industrie au beau fixe

Particulièrement exposées à la demande chinoise, les valeurs du luxe ont été propulsées par l'annonce par Pékin de son plan de relance économique, après plusieurs semaines oscillant entre morosité et franche baisse.

A Paris, le géant LVMH, plus grosse capitalisation du CAC 40, a bondi de 3,19% à 614,10 euros. Hermès a grimpé de 3,85% à 2.009,00 euros, Kering de 3,18% à 228,95 euros et L'Oréal de 4,21% à 383,30 euros.

Du côté des industriels, ArcelorMittal a enregistré une envolée de 4,76% à 22,46 euros.

Les banques reprennent des couleurs

Les valeurs bancaires ont terminé en hausse, reprenant un peu de valeur après des plongeons entre 2 et 4% la veille. Les investisseurs craignaient les potentielles taxations sur les grandes entreprises évoquées durant le week-end par le Premier ministre Michel Barnier pour boucler son budget.

Le Crédit Agricole a pris 1,01% à 13,96 euros, BNP Paribas 0,66% à 62,82 euros et la Société Générale de 1,82% à 22,40 euros.

Stellantis dans le vert

Stellantis (+1,60% à 14,00 euros) a lancé un processus de succession pour son directeur général Carlos Tavares dont le mandat s'achève début 2026, comme il est "normal" de le faire dans un groupe de cette importance, a indiqué lundi soir le constructeur automobile franco-italo-américain.

Les autres titres du secteur automobile profitaient de l'annonce du plan de relance chinois, à l'instar de Renault (+1,18%) et Valeo (+1,93%).

Euronext CAC40

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