La Bourse de Paris termine en hausse, en attendant un nouveau cycle monétaire
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,52% mercredi, reprenant sa marche en avant dans l'attente du début de la conférence de Jackson Hole aux Etats-Unis, dont les investisseurs espèrent qu'elle marquera le...
La Bourse de Paris a terminé en hausse de 0,52% mercredi, reprenant sa marche en avant dans l'attente du début de la conférence de Jackson Hole aux Etats-Unis, dont les investisseurs espèrent qu'elle marquera le début d'un cycle de baisse de taux.
L'indice vedette CAC 40 a terminé en hausse de 38,99 points à 7.524,72 points, après avoir ouvert proche de l'équilibre. Il reprend le chemin de la hausse après avoir rompu, mardi, un cycle de cinq séances positives, en reculant de 0,22%.
Il est quasiment à l'équilibre en août (-0,09%) et sur l'année (-0,24%).
Mais ces progressions se font avec des volumes d'échanges réduits, ce qui rend fragile la tendance à la hausse, souligne Guillaume Chaloin, directeur de la gestion actions chez Delubac AM.
Après un début août aux allures de panique financière, les investisseurs ont repris contenance avec des données sur la consommation et l'emploi éloignant le spectre de la récession aux Etats-Unis.
Mais avec cette frayeur, "les estimations du nombre de baisses de taux d'intérêt en 2024 sont passées de presque zéro à quatre désormais", souligne M. Chaloin, qui estime que "ces anticipations sont peut-être allées trop loin".
Les investisseurs auront l'occasion de tester leur scénario lors de la réunion des banquiers centraux à Jackson Hole (Etats-Unis), notamment vendredi avec le discours du président de la banque centrale américaine, Jerome Powell.
"Cela pourrait marquer le début du cycle de baisse de taux", à partir de la prochaine réunion en septembre, même si M. Powell devrait encore s'accrocher à sa ligne de dépendance aux données économiques, estime le gérant.
Mercredi, le département du travail américain a revu fortement à la baisse le nombre d'emplois créés aux Etats-Unis pour l'année fiscale se terminant fin mars, de plus de 800.000 en 2024. Les analystes s'attendaient toutefois à ce nombre, qui peut pousser la banque centrale américaine à donner un peu plus d'air à l'économie en baissant ses taux.
"Alors que Jerome Powell a répété qu'une +détérioration inattendue du marché+ du travail pourrait précipiter le cycle de baisses de taux de la Fed, ces révisions scellent l'idée d’une baisse de taux en septembre" estime Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques de CPR AM.
Jeudi, l'agenda va se remplir avec les indicateurs d'activité PMI dans la zone euro et aux Etats-Unis.
Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, reculait pour tomber à 2,91%, contre 2,94% mardi.
ADP ne décolle pas avec les JO
Les passagers des aéroports desservant Paris ont été 1% plus nombreux en juillet 2024 qu'en juillet 2023, a annoncé mardi leur gestionnaire, le groupe ADP, un chiffre qui confirme l'absence d'impact des JO sur le trafic aérien dans la capitale.
Le titre ADP a gagné 0,61% à 115,70 euros.
Le secteur du transport a été à son avantage lors de la séance, avec des gains de 1,61% à 43,04 euros pour Renault, la troisième plus forte hausse du CAC 40, ou de 0,89% à 35,30 euros pour Michelin, dont l'action est proche de son niveau de septembre 2021, dépassé seulement fin 2021 puis en juin 2024.
Stellantis, dont l'action était à l'équilibre au début de la séance, a progressé de 0,98% à 14,89 euros à la fin.
Euronext CAC40
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