La Bourse de Paris termine dans le rouge après des prises de bénéfices

La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, dans un mouvement de prises de bénéfices, et tirée vers le bas par un fort repli de Schneider...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse lundi, dans un mouvement de prises de bénéfices, et tirée vers le bas par un fort repli de Schneider Electric, géant français des équipements électriques.

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 63,52 points, soit de 0,78%, pour s'établir à 8.090,99 points. Vendredi, il avait pris 0,39% mais a toutefois terminé sur son premier bilan hebdomadaire négatif (-0,29%) depuis six semaines.

La séance du jour constitue une "réplique" du "petit séisme" de vendredi marqué par des "prises de bénéfices", explique à l'AFP Grégoire Kounowski, conseiller en investissements chez Norman K.

"Lorsque le marché monte autant qu'il a monté dernièrement, il est d'autant plus vulnérable à des +sell-off+", des mouvements de ventes, poursuit-il.

Et depuis le début de l'année, "les marchés européens marchent très très bien", il est donc "logique qu'il y ait des prises de bénéfices", affirme M. Kounowski.

Thales brille

"Les valeurs liées à l'armement et à la défense continuent de très bien marcher" avec l'effervescence géopolitique autour de l'Ukraine et les discussions autour de "l'Europe de la défense", qui augurent de plus fortes dépenses dans le secteur, note M. Kounowski.

"Les discussions autour de la fin de la guerre en Ukraine auraient pu avoir un effet négatif" sur les valeurs de la défense, note-t-il, mais au contraire, "si les Etats-Unis imposent leurs règles et que l'Europe se retrouve toute seule", les investisseurs anticipent des investissements dans la défense et l’industrie.

Et au-delà de l'Ukraine, tout l'équilibre transatlantique échafaudé depuis la fin de la Seconde guerre mondiale est menacé par le retour au pouvoir de Donald Trump, en matière de défense comme d'échanges commerciaux.

Le groupe de défense Thales a avancé de 1,89% à 185,70 euros.

Schneider Electric vire au rouge

Le géant français des équipements électriques Schneider Electric a dévissé, plombé par des informations selon lesquelles Microsoft aurait annulé des contrats de location pour des centres de données aux États-Unis, principal vivier de croissance du groupe.

L'entreprise française, poids lourd du CAC 40, a reculé de 6,92% à 239,60 euros, alors que l'indice vedette parisien a cédé 0,78%.

Les entreprises spécialisées dans les infrastructures électriques ont chuté partout en Europe, à l'image de son compatriote Legrand à Paris (-3,45%), Siemens Energy à Francfort (-4,04%) et Prysmian à Milan (-4,51%).

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