La Bourse de Paris reprend son souffle

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,24% mardi relâchant quelques gains des dernières semaines dans un climat de prudence avant le compte-rendu de la dernière réunion...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé en baisse de 0,24% mardi relâchant quelques gains des dernières semaines dans un climat de prudence avant le compte-rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L'indice vedette CAC 40 a reculé de 17,48 points à 7.229,45 points. La veille, il avait pris 0,48%. 

Les investisseurs ont adopté un positionnement prudent avant les deux principaux événements de la semaine, la publication des "minutes" de la dernière réunion de la Fed et les résultats financiers du géant technologique Nvidia, tous deux après la clôture.

Concernant la banque centrale américaine, les commentaires "sont quelque peu dépassés à ce stade et les données" économiques, "ont semblé plus prometteuses depuis", note Craig Erlam, analyste d'Oanda.

Toutefois, "le sentiment en cette fin d'année est important car la réputation de la banque centrale a été un peu ternie" par son manque de réactivité pour durcir sa politique au début de l'envolée de l'inflation selon lui.

Côté Banque centrale européenne (BCE), le risque est le même selon des analystes. "Semblant douter de ses projections ou de ses modèles, elle accorde un poids démesuré aux indicateurs retardés du cycle", manquant des éléments "baissiers" sur l'inflation, estime Bruno Cavalier, économiste d'Oddo BHF. Pour lui, "la BCE aurait aujourd'hui bien plus de raisons de baisser ses taux que la Fed".

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat français à 10 ans, l'échéance qui fait référence, a continué sur sa tendance globale à la baisse. Il a terminé autour de 3,12%. 

Les résultats du troisième trimestre du géant Nvidia, qui avait lancé en mai la frénésie des investisseurs sur les entreprises touchant de près ou de loin à l'intelligence artificielle, sont aussi attendus. Depuis le début de l'année, son action a été multipliée par 3,4.

Le luxe peu reluisant

Le recul de 1,89% à 704,10 euros du géant du luxe LVMH, après que la banque suisse UBS a abaissé sa recommandation d'achat du titre à "neutre", a aussi pesé sur le CAC 40.

Les analystes d'Oddo BHF ont aussi réajusté leurs prévisions sur LVMH, estimant qu'après un troisième trimestre "qui a montré une décélération visible de la croissance, tant chez LVMH que pour le secteur du luxe dans son ensemble", il n'y a pas lieu de "tabler à ce stade sur une amélioration de la situation générale" au quatrième trimestre, selon une note.

Dans le même secteur, Kering a cédé 0,93% à 399,45 euros et Hermès a pris 0,44% à 1.950,20 euros.

Les maisons de retraite continuent leur chute

Hors de l'indice phare, le groupe de maison de retraite Orpea a chuté de 14,94%, une action de valant plus que 0,34 euro. Le cours reste supérieur à deux centimes, le seuil qu'il pourrait atteindre au terme de la procédure de reprise selon l'entreprise.

Dans le même secteur, Clariane a chuté de 12,06% à 2,46 euros, toujours à son plus bas historique, l'entreprise faisant aussi face à des échéances financières importantes dans les prochains mois. 

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