La Bourse de Paris repart de l'avant après des séances plombées par des craintes de récession aux Etats-Unis

La Bourse de Paris a terminé mercredi en forte hausse, de 1,91%, après quatre séances consécutives de baisse, soulagée grâce à des propos jugés rassurants du côté de la banque centrale du Japon, tandis...

La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT
La salle de contrôle d'Euronext, société qui gère la Bourse de Paris © ERIC PIERMONT

La Bourse de Paris a terminé mercredi en forte hausse, de 1,91%, après quatre séances consécutives de baisse, soulagée grâce à des propos jugés rassurants du côté de la banque centrale du Japon, tandis que les craintes de récession aux Etats-Unis s'atténuent.

L'indice vedette CAC 40 a bondi de 135,97 points pour finir à 7.266,11 points. Il a effacé ses pertes depuis lundi, mais affiche un repli de 3,75% depuis le début du mois.

Mardi, le CAC 40 avait terminé la séance boursière à son plus bas niveau de l'année, à 7.130,04 points (-0,27%), un score plus vu depuis mi-novembre. 

Le CAC 40 est porté par "la Banque du Japon (BoJ) dont on retient qu'elle ne relèvera pas de nouveau ses taux directeurs", a commenté Eymane Cherfa, analyste de Myria AM.

Shinichi Uchida, l'un des deux gouverneurs adjoints de la BoJ, a indiqué mercredi que l'institution monétaire nippone "ne relèvera pas son taux directeur" à un moment où "les marchés financiers et les marchés des capitaux sont instables".

Dans le sillage de ces déclarations, le yen est reparti fortement à la baisse, un élément positif pour les entreprises exportatrices japonaises. 

La devise nippone reculait de 2,11% par rapport au dollar, à 147,44 yens pour un dollar. Contre la monnaie unique européenne, elle perdait 2,03% à 161,05 yens pour un euro.

De plus, "les investisseurs prennent désormais du recul sur les données macroéconomiques et réévaluent à la baisse les risques de récession aux Etats-Unis", après "les réactions de panique" qui ont suivi la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi américain décevant, a ajouté Eymane Cherfa.

"Sur le marché du crédit, les obligations remontent, une preuve que le marché table sur une moindre nécessité de la banque centrale américaine à baisser ses taux directeurs", a-t-il poursuivi.

Le taux d'intérêt des emprunts américains à dix ans évoluait à 3,94% contre 3,89% la veille. Celui de l'État français à même échéance s'établissait à 3,02%, contre 2,96% mardi. 

L'analyste a souligné par ailleurs qu'au moins d'août, "les liquidités sont plus faibles sur les marchés, ce qui peut facilement exacerber la volatilité".

Les valeurs cycliques en tête

"Les secteurs bancaires, industriels et automobiles, assez cycliques et qui peuvent être plus pénalisés que d'autres en cas de récession" reprenaient de la hauteur mercredi, après plusieurs séances difficiles, a noté Eymane Cherfa.

A la cote parisienne, Legrand a gagné 2,64% à 93,34 euros, Renault 1,45% à 40,50 euros, Saint-Gobain 2,56% à 73,68 euros et Schneider Electric 3,28% à 209,35 euros. 

BNP Paribas a avancé de 2,82% à 59,46 euros, Société Générale de 1,96% à 20,50 euros et Crédit Agricole 2,10% à 13,13 euros. 

Euronext CAC40

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